Continent : Europe
Pays : Russie
Poids : 450 – 600 kg
Taille : 155 – 165 cm
Le cheval Don tire son nom du fleuve Don et de la vaste région des steppes du sud de la Russie, où il s’est développé. Cet environnement rude, marqué par des hivers froids et des étés arides, a façonné une race résistante, capable de survivre avec peu de ressources et de parcourir de longues distances.
Historiquement, le cheval Don est intimement lié aux Cosaques du Don, célèbres cavaliers et guerriers de la Russie tsariste. Les Cosaques sélectionnaient et élevaient ces chevaux pour leur endurance, leur rusticité et leur aptitude au combat. Le Don était utilisé pour les raids rapides, les patrouilles et les expéditions militaires.
La race s’est formée au fil des siècles à partir de croisements entre des chevaux orientaux (Arabes, Turkmènes, Karabaïr) introduits par les invasions et échanges commerciaux, et les chevaux locaux russes. Ce mélange a donné un cheval élégant, endurant et sobre, parfaitement adapté à la vie nomade et militaire.
Au XIXᵉ siècle, le cheval Don a été reconnu comme une race distincte par les haras impériaux russes. Il est devenu un symbole de l’élevage cosaque et un patrimoine culturel et militaire de la Russie méridionale.
Le cheval du Don est originaire et reste principalement élevé dans le bassin du fleuve Don et les régions voisines du Caucase du Nord, dans le sud de la Russie.
Le cheval Don représente un patrimoine génétique unique issu des steppes du sud de la Russie. Sélectionné par les Cosaques pour ses qualités militaires, il a conservé une rusticité exceptionnelle : résistance aux maladies, capacité à supporter des conditions climatiques extrêmes et endurance remarquable sur de longues distances.
Le Don a été largement utilisé comme cheval améliorateur dans les programmes d’élevage russes. Ses gènes ont servi de base à la création et au perfectionnement de races telles que le Boudienny (croisement Don × Pur-sang anglais), conçu pour répondre aux besoins de la cavalerie moderne au XXᵉ siècle. Il a également influencé d’autres lignées locales grâce à son équilibre entre élégance et robustesse.
Avec sa capacité à parcourir de longues distances en se nourrissant de peu, le Don constitue une réserve génétique précieuse pour améliorer la sobriété et la résistance des chevaux modernes, notamment dans les disciplines d’endurance et pour des environnements difficiles.
Aujourd’hui, bien que moins répandu, le cheval Don reste une ressource génétique importante pour la Russie. Sa conservation contribue non seulement à maintenir la diversité équine, mais aussi à préserver un héritage culturel et historique lié aux Cosaques et à l’histoire militaire du pays.
Le cheval Don trouve ses racines dans les vastes steppes bordant le fleuve Don, au sud de la Russie. Dès le XVIᵉ siècle, les Cosaques du Don façonnèrent cette race en sélectionnant des chevaux capables de résister aux conditions extrêmes, d’assurer de longues chevauchées et de servir à la guerre.
L’histoire du Don est marquée par les échanges et conflits aux frontières de la Russie. Les chevaux locaux ont été enrichis par des apports de chevaux orientaux (Arabes, Turkmènes, Karabaïr), mais aussi de races venues d’Anatolie et du Caucase. Ces croisements donnèrent un cheval élégant, endurant et sobre, parfaitement adapté à la vie militaire et aux raids rapides.
Du XVIIᵉ au XIXᵉ siècle, le Don devint l’emblème des Cosaques, réputés pour leurs tactiques de cavalerie éclaireuse et leurs incursions rapides. Ces chevaux pouvaient parcourir des centaines de kilomètres en autonomie, un atout stratégique majeur dans les guerres contre l’Empire ottoman, les Tatars et plus tard dans les armées de l’Empire russe.
Avec la création des haras impériaux au XIXᵉ siècle, notamment à Novocherkassk et dans les steppes du Don, la race fut officiellement reconnue et structurée. On standardisa ses caractéristiques afin d’assurer une production régulière pour la cavalerie de l’Empire.
Durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, les effectifs du Don furent fortement réduits, utilisés massivement comme chevaux de cavalerie. Après 1945, le Don participa à la création du Boudienny, destiné à répondre aux besoins militaires soviétiques modernes. Malgré cela, le Don pur conserva son identité propre grâce aux efforts d’éleveurs passionnés.
Aujourd’hui, le Don demeure un symbole culturel et historique russe, représentatif de la tradition cosaque. Bien qu’il ait perdu sa place centrale dans l’armée, il survit comme cheval de loisir, d’endurance et de patrimoine, protégé par des programmes de conservation.
Le cheval Don est réputé pour son tempérament calme et posé, hérité de sa longue sélection par les Cosaques pour la guerre et les chevauchées au long cours. C’est un cheval fiable, peu sujet aux réactions excessives, ce qui en fait un compagnon sûr aussi bien en attelage qu’en selle.
Habitué aux conditions rudes des steppes, le Don est naturellement endurant et persévérant. Il supporte de longues distances sans montrer de signes de fatigue excessive et conserve un bon moral, même en environnement difficile. Cette résistance psychologique s’ajoute à sa rusticité physique.
Le Don allie une docilité appréciée des cavaliers à une énergie constante. Il n’est ni apathique ni nerveux, mais possède un allant régulier, ce qui le rend agréable pour la randonnée, l’endurance ou les activités de loisir.
Sélectionné par les Cosaques comme cheval de guerre et de campement, le Don a développé un caractère proche de l’homme, marqué par la fidélité et une certaine intelligence pratique. Il est attentif, facile à dresser et conserve une forte complicité avec son cavalier.
Le cheval Don, intimement lié à l’histoire des Cosaques et des steppes russes, bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt en tant que patrimoine culturel et national. Les associations d’éleveurs et certains haras d’État œuvrent pour maintenir et promouvoir la race, soulignant son importance historique et son rôle dans la diversité génétique équine de Russie.
Malgré cet intérêt, le Don reste menacé par la diminution des effectifs et la concurrence des races étrangères plus orientées vers le sport international. Sa population relativement limitée exige une gestion attentive pour éviter la consanguinité et préserver la richesse de son patrimoine génétique.
Le Don continue d’être utilisé comme cheval améliorateur, notamment pour renforcer la rusticité et l’endurance d’autres lignées. Son rôle dans la création du Boudienny a montré l’efficacité de ses gènes dans le développement de chevaux modernes, et il pourrait encore contribuer à des programmes de sélection ciblés, notamment dans les disciplines d’endurance ou d’équitation de loisir.
Avec l’essor du tourisme équestre et de l’équitation de loisir, le Don pourrait trouver un nouvel élan en tant que cheval polyvalent, robuste et confortable pour la randonnée. Des initiatives locales en Russie visent déjà à le valoriser dans ce cadre, afin d’assurer un avenir durable à la race en dehors des seuls programmes de sélection militaires ou sportifs.
Le cheval Don est reconnu pour sa grande robustesse et sa capacité d’adaptation aux environnements difficiles. Sélectionné pendant des siècles dans les steppes arides et sous des climats extrêmes, il a développé une excellente résistance aux maladies courantes et une longévité supérieure à la moyenne.
Contrairement à certaines races issues de sélections intensives, le Don ne présente pas de pathologies héréditaires majeures connues. Son développement dans un cadre naturel et fonctionnel (guerre, endurance, survie en autonomie) a favorisé la conservation d’une santé solide et d’une ossature équilibrée.
Le principal risque pour la race aujourd’hui provient de la réduction de ses effectifs. Le faible nombre de reproducteurs peut entraîner une consanguinité accrue, avec pour conséquence une baisse de fertilité, une fragilisation de l’immunité et une diminution de la diversité génétique.
Pour préserver sa santé, il est essentiel de maintenir une gestion raisonnée de l’élevage et d’assurer une diversité de lignées. Comme tout cheval d’extérieur, le Don bénéficie d’une bonne rusticité mais reste sensible aux problèmes classiques : parasites internes et externes, usure des sabots en terrains abrasifs, ou carences si l’alimentation n’est pas adaptée aux sols pauvres.