Cheval du Cap

Cheval du Cap au début du XXe siècle, avant 1914 - Domaine public
Cheval du Cap au début du XXe siècle, avant 1914 - Domaine public Source

Caractéristiques générales

Région d’origine

Continent : Afrique Pays : Afrique du Sud

Mensurations

Poids : 400 – 500 kg

Taille : 140 – 155 cm

Robes

  • Alezan : Poils fauves à rouges, crins assortis mais sans noir.
  • Noir : Poils et crins entièrement noirs, peau sombre.
  • Bai : Corps fauve, crins noirs, extrémités souvent noires.
  • Gris : Il naît sombre, s’éclaircit avec le temps jusqu’à devenir gris puis blanc.
  • Rouan : Mélange fixe de poils blancs avec la robe de base, ne s'éclaircit pas.
  • Pie tobiano : Grandes taches blanches nettes, souvent verticales, crins souvent bicolores.

Disciplines et aptitudes

  • Attelage : Tir de véhicules (voiture, chariot) par un ou plusieurs chevaux.
  • Randonnée : Balade à cheval sur chemins ou en pleine nature.
  • Travail du bétail : Conduite et tri du bétail, souvent à l'extérieur.
  • Spectacle équestre : Utilisation pour des shows ou représentations artistiques.
  • Équitation western : Style américain avec disciplines spécifiques.
  • Trait : Travail de traction agricole ou forestier.
  • Loisir
  • Cavalerie / Militaire : Utilisé comme monture pour les campagnes militaires, notamment lors de conflits comme les guerres anglo-boers. Apprécié pour sa robustesse, son endurance et sa résistance aux maladies.

Origine

Le cheval du Cap est une race sud-africaine ancienne, issue de croisements entre chevaux orientaux (notamment Arabe-Barbe), Criollo et races européennes importées par les colons à partir de 1652. Développé dans la région de la Colonie du Cap, il a accompagné l’expansion des colons boers lors du Grand Trek. Race rustique, endurante et résistante aux maladies, il est profondément lié à l’histoire de la colonisation et des guerres anglo-boers. Son extinction vers 1900 en fait aujourd’hui une race emblématique disparue de l’histoire équine sud-africaine.

Importance génétique

Le cheval du Cap a joué un rôle fondamental dans le développement génétique des races équines sud-africaines. Bien qu’éteint, il est à l’origine de plusieurs lignées comme le Boer du Cap, le Boer sud-africain, le Nooitgedacht, le Namaqua, le Basuto et le Carrossier du Cap. Sélectionné pour sa rusticité, sa résistance aux maladies africaines et son tempérament calme, il a transmis ces qualités aux races qui en descendent. Il constitue ainsi un socle génétique essentiel dans l’histoire de l’élevage équin en Afrique australe.

Morphologie & traits physiques

Icône Sabot

SABOT

Sabots durs et compacts, naturellement adaptés aux sols africains secs et rocailleux.
Icône Tête

TÊTE

Tête fine et expressive, au profil rectiligne ou légèrement concave, montrant une bonne vivacité.
Icône Corps

CORPS

Corps robuste, musclé mais sans lourdeur, bien adapté aux longues distances et aux terrains difficiles.
Icône Membres postérieurs

MEMBRES POSTÉRIEURS

Puissants et bien coudés, offrant une excellente impulsion et endurance.
Icône Musculature générale

MUSCULATURE GÉNÉRALE

Sèche, fonctionnelle, sans excès, témoignant d’un cheval rustique et endurant.
Icône Silhouette globale

SILHOUETTE GLOBALE

Cheval de selle léger et rustique, bien proportionné, à l’allure harmonieuse et au corps compact.

Histoire

Le cheval du Cap, aussi appelé Boerperd ou Hantam, est l’une des premières races équines développées en Afrique du Sud. Il trouve son origine dans les croisements entre des chevaux orientaux (notamment Arabe-Barbe), des Criollo, des Pur-sang anglais et des Hackney, importés par les colons à partir de 1652.


Il accompagne l’expansion coloniale européenne et devient le cheval emblématique des Boers lors du Grand Trek. Sélectionné pour sa robustesse, sa résistance aux maladies africaines et sa docilité, il est utilisé à la fois pour le travail agricole et comme monture militaire pendant les guerres anglo-boers.


Durant la guerre de 1899-1902, les forces britanniques ciblent cette race, jugée stratégique, en procédant à des captures massives et à des éliminations délibérées. À cela s’ajoutent des épidémies et des croisements non contrôlés, entraînant la disparition progressive de la race vers 1900.


Dans les décennies suivantes, plusieurs races modernes comme le Boer du Cap, le Boer sud-africain ou encore le Nooitgedacht sont créées en s’inspirant du type originel. Bien que des éleveurs revendiquent encore l’existence de lignées anciennes, le cheval du Cap historique est officiellement considéré comme éteint.

Comportement & caractère

Le cheval du Cap était réputé pour son tempérament calme et sa grande fiabilité. Issu d’une sélection naturelle et utilitaire, il montrait une excellente docilité, tout en conservant une vigueur adaptée au travail de longue durée. Facile à manipuler, il était apprécié pour sa gentillesse, sa résistance au stress et son endurance mentale, ce qui en faisait une monture de choix pour les travaux agricoles comme pour les conflits militaires.

Zone d'élevage

Le cheval du Cap était historiquement élevé dans la région de la Colonie du Cap, principalement autour de la ville du Cap et dans les terres agricoles environnantes. On le trouvait également dans l’État libre d'Orange et certaines parties du Transvaal, où les colons boers ont poursuivi leur élevage après le Grand Trek. Ces zones présentaient des conditions climatiques rudes qui ont favorisé la sélection d’un cheval rustique et endurant. L'élevage s’est éteint au début du XXe siècle, mais certaines zones historiques restent associées à ses descendants.

Perspectives futures

Le cheval du Cap étant une race disparue, aucune perspective de développement direct ne peut être envisagée. Toutefois, son héritage génétique subsiste à travers plusieurs races sud-africaines modernes, comme le Boer sud-africain ou le Nooitgedacht, issues de programmes de reconstitution partielle ou d’inspiration historique. Certains éleveurs revendiquent encore la préservation de lignées anciennes, bien que leur authenticité ne soit pas scientifiquement prouvée. Le cheval du Cap reste une référence symbolique et culturelle forte dans l’histoire équine de l’Afrique du Sud.

Santé

Le cheval du Cap était réputé pour sa robustesse exceptionnelle et sa résistance naturelle aux maladies équines africaines, ce qui en faisait une monture précieuse dans un environnement hostile. Il ne présentait aucune prédisposition génétique connue à des troubles particuliers, en partie du fait de la sélection naturelle et de l’absence de sur-spécialisation. Aucun problème de santé héréditaire spécifique n’a été documenté, notamment en raison de l'absence de stud-book et de la disparition ancienne de la race.

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