Continent : Amérique
Pays : Argentine
Poids : 400 – 500 kg
Taille : 138 – 150 cm
Le Criollo Argentin trouve ses racines dans les immenses plaines de la Pampa, les vallées andines et les zones semi-arides du centre et du nord de l’Argentine, où les conditions climatiques sont extrêmes; chaleur, sécheresse, vent, distances immenses. Cela a façonné un cheval d’une résistance exceptionnelle.
Son histoire remonte au XVIᵉ siècle, lorsque les conquistadors espagnols introduisirent en Amérique du Sud des chevaux andalous, barbes et jennets, issus de lignées ibériques réputées pour leur endurance et leur courage. Abandonnés ou redevenus sauvages après les premières expéditions, ces chevaux se sont reproduits librement dans les pampas, donnant naissance à une population équine autochtone parfaitement adaptée au climat et aux vastes espaces.
À partir du XIXᵉ siècle, ces chevaux furent sélectionnés et valorisés par les gauchos, cavaliers emblématiques du monde rural argentin, qui firent du Criollo leur compagnon de travail et de survie. De cette alliance est né un cheval robuste, sobre et courageux, symbole vivant de l’identité culturelle argentine et du lien profond entre l’homme et le cheval dans les plaines sud-américaines.
Présent aujourd’hui dans plusieurs pays hors Amérique du Sud (États-Unis, Canada, Europe, Allemagne notamment) grâce à l’attrait pour son endurance et sa rusticité.
Le Criollo Argentin reste cependant majoritairement élevé en Argentine, où il symbolise l’identité culturelle et le patrimoine rural.
Le Criollo Argentin constitue l’une des lignées équines les plus pures et homogènes du continent sud-américain. Héritier direct des chevaux ibériques introduits au XVIᵉ siècle, il a évolué sans apport extérieur majeur pendant plus de quatre siècles de sélection naturelle. Cette continuité génétique, façonnée par un environnement exigeant, a permis de conserver des qualités fondamentales telles que la résistance, la sobriété, la longévité et la robustesse.
Le Criollo a développé une adaptation biologique exceptionnelle aux conditions extrêmes : chaleurs intenses, sécheresse, manque de ressources ou terrains accidentés. Ces caractéristiques font de lui un réservoir génétique unique, souvent utilisé pour renforcer la rusticité et l’endurance d’autres races de travail ou de loisir. Son influence est recherchée pour améliorer la résistance aux maladies tropicales, la solidité des tissus musculaires et tendineux, ainsi que la capacité d’effort prolongé.
Les analyses génétiques menées sur la population de Criollos argentins révèlent une diversité intra-raciale équilibrée, fruit d’une sélection raisonnée par les éleveurs et les institutions comme l’Asociación de Criadores de Caballos Criollos. Cette diversité maîtrisée garantit la pérennité du type originel tout en évitant la consanguinité. À ce titre, le Criollo est reconnu comme une ressource génétique clé pour les programmes de conservation du patrimoine équin sud-américain et pour les élevages durables en milieux contraignants.
L’histoire du Criollo Argentin débute au XVIᵉ siècle, lorsque les conquistadors espagnols introduisent sur le territoire du Rio de la Plata des chevaux andalous, barbes et jennets, issus des haras royaux d’Espagne. Certains de ces chevaux, échappés ou abandonnés après les premières expéditions, se sont reproduits librement dans les immenses plaines de la Pampa. Seuls les individus les plus robustes et endurants ont survécu, donnant naissance à une population sauvage et parfaitement adaptée à son environnement.
Pendant près de trois siècles, cette population évolua sans intervention humaine, forgeant un type rustique, endurant et frugal. Les chevaux redevenus sauvages furent progressivement domestiqués par les gauchos, cavaliers emblématiques du monde rural argentin. Ces hommes, vivant au rythme des troupeaux et des estancias, firent du Criollo leur compagnon indispensable pour le travail du bétail, les voyages et les compétitions d’adresse équestre. La sélection reposait sur des critères d’utilité, de résistance et de comportement, bien avant toute considération esthétique.
Au début du XXᵉ siècle, alors que les croisements massifs avec des chevaux européens menaçaient la pureté du type, des éleveurs argentins entreprirent de sauvegarder la race originelle. En 1918, l’explorateur Emilio Solanet identifie et sélectionne un groupe de chevaux considérés comme les descendants les plus purs des anciens chevaux des pampas. Ces individus serviront de base à la fondation du stud-book du Criollo, reconnu officiellement en 1923.
Au fil du XXᵉ siècle, le Criollo s’est imposé comme le symbole national de l’Argentine, tout en gagnant une notoriété internationale. Les concours de la Sociedad Rural Argentina, les épreuves de Marcha de Resistencia et les démonstrations culturelles gauchas ont contribué à sa renommée. Aujourd’hui, la race est non seulement préservée dans sa forme traditionnelle, mais également déclinée pour des usages modernes : randonnée, endurance, tourisme équestre et valorisation patrimoniale.
Le Criollo Argentin incarne la résilience et la mémoire vivante du cheval colonial ibérique, adapté et perfectionné par la nature et l’homme des pampas. Véritable icône du monde rural sud-américain, il témoigne d’une évolution unique où la sélection naturelle et la culture gaucha se sont entremêlées pour forger l’une des races les plus résistantes et authentiques du monde.
Le Criollo Argentin se distingue par un tempérament exceptionnellement stable, forgé par des siècles de sélection naturelle et de travail aux côtés de l’homme. Calme, patient et attentif, il réagit avec sang-froid face aux situations imprévues, ce qui en fait un compagnon sûr aussi bien pour le travail du bétail que pour la randonnée ou le tourisme équestre.
Habitué aux vastes espaces et aux terrains accidentés des pampas, le Criollo fait preuve d’une grande intelligence pratique et d’un instinct de survie développé. Il sait gérer son effort, économiser ses forces et trouver seul les meilleures trajectoires. Ces qualités en font un cheval fiable et intuitif, particulièrement apprécié dans les disciplines de TREC, d’endurance ou d’équitation de travail.
Issu d’une longue cohabitation avec les gauchos, le Criollo entretient un lien fort avec son cavalier. Il est naturellement coopératif, loyal et sensible, capable de s’adapter à des cavaliers expérimentés comme à des débutants, tant que la relation repose sur la confiance et la cohérence. Cette proximité émotionnelle explique sa popularité dans les contextes de thérapie équestre ou d’équitation relationnelle.
Le Criollo ne se distingue pas seulement par son endurance physique, mais aussi par une grande résistance psychologique. Il supporte la fatigue, la chaleur, la solitude ou les longues distances sans se désunir, gardant un comportement constant et volontaire. Cette force de caractère tranquille fait de lui un partenaire de choix dans les environnements exigeants, aussi bien en élevage extensif qu’en expéditions équestres.
« Né du vent des pampas, le Criollo avance avec calme, travaille avec courage et reste fidèle jusqu’au bout du monde. »
Longtemps cantonné aux pampas argentines, le Criollo connaît aujourd’hui un essor international. Des associations d’éleveurs se sont implantées au Brésil, en Uruguay, au Chili, en Europe et aux États-Unis, favorisant l’échange génétique et la reconnaissance du type à l’échelle mondiale. Les concours de morphologie et de fonctionnalité, notamment la célèbre épreuve de la Marcha de Resistencia, ont contribué à renforcer sa notoriété.
Si le Criollo reste un cheval de travail, il s’impose de plus en plus comme cheval de loisir grâce à son tempérament équilibré, sa sûreté de pied et sa grande endurance. De nombreux éleveurs misent désormais sur le développement de circuits de randonnée, de tourisme rural et d’activités culturelles liées à la tradition gaucha, où le Criollo joue un rôle de vecteur identitaire et patrimonial.
Face à la mondialisation de la race, les institutions argentines comme l’Asociación de Criadores de Caballos Criollos encouragent une sélection encadrée afin de préserver la pureté génétique et la morphologie traditionnelle. L’avenir du Criollo repose sur un équilibre entre modernisation des pratiques d’élevage (tests ADN, suivi sanitaire, exportations contrôlées) et préservation du patrimoine culturel qui l’entoure.
Dans un contexte de changement climatique et de recherche de chevaux économes et résistants, le Criollo Argentin s’impose comme un modèle d’adaptation. Sa capacité à prospérer dans des environnements difficiles en fait une référence pour les programmes d’élevage durable en Amérique du Sud et ailleurs. Il incarne la synthèse entre tradition, résilience et modernité, garantissant sa place au cœur de l’élevage équin du futur.
Le Criollo Argentin est reconnu pour sa robustesse exceptionnelle. Façonné par plusieurs siècles de sélection naturelle dans les conditions rudes des pampas, il possède un système immunitaire solide et une constitution résistante. Sa capacité à s’adapter aux variations de température, au manque de ressources et aux longues distances en fait l’un des chevaux les plus rustiques du monde.
Grâce à son patrimoine génétique préservé, le Criollo montre une grande résistance aux maladies endémiques de l’Amérique du Sud, telles que les affections parasitaires, les mycoses ou certaines maladies vectorielles. Il tolère bien les changements de climat et conserve une excellente vitalité dans les régions tropicales ou semi-arides. Les affections respiratoires, métaboliques ou digestives restent peu fréquentes dans cette race.
Cependant, la domestication et l’exportation croissante du Criollo vers d’autres continents imposent une vigilance accrue. En environnement tempéré, les chevaux peuvent nécessiter une adaptation alimentaire progressive et une surveillance du poids, car leur métabolisme, optimisé pour la frugalité, peut les rendre sensibles au surpoids ou à certaines formes de fourbure nutritionnelle lorsqu’ils sont trop nourris.
Le Criollo se distingue également par une longévité supérieure à la moyenne, pouvant rester actif jusqu’à un âge avancé sans perte notable de vitalité. Son entretien exige peu de soins spécifiques, à condition de respecter un mode de vie au grand air, avec activité régulière et alimentation simple.