Poids : 800 – 1000 kg
Taille : 173 – 183 cm
Le cheval Clydesdale est originaire de la vallée de la Clyde, dans le Lanarkshire, au sud-ouest de l’Écosse. Son développement débute au début du XVIIIe siècle, lorsque des éleveurs écossais croisent les juments locales avec des étalons flamands et Shire importés.
Sur le plan culturel, le Clydesdale incarne l’image du cheval de ferme écossais puissant, utilisé pour les travaux agricoles dans les terres fertiles de la vallée, mais aussi pour tirer des charrois dans les villes industrielles comme Glasgow. Il est devenu un symbole de la fierté rurale écossaise, reflétant des valeurs de force, de labeur et de sobriété.
Aujourd’hui, le Clydesdale conserve une place particulière dans la culture populaire, notamment à travers les attelages emblématiques des brasseries (comme Budweiser) et les parades patrimoniales, perpétuant un lien fort entre la race et l’histoire industrielle et agricole de l’Écosse.
Le Clydesdale occupe une place significative dans l’histoire de la génétique équine, notamment parmi les races de trait lourdes. Son importance génétique se manifeste à plusieurs niveaux.
Amélioration des races de trait à l’échelle mondiale :
Le Clydesdale a été largement exporté au XIXe et XXe siècles, notamment en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande, où il a contribué à la création ou au renforcement de races locales de trait lourd et d’attelage.
Transmission de traits morphologiques spécifiques : sa conformation harmonieuse, ses fanons abondants, sa puissance combinée à une certaine élégance, et son tempérament docile ont influencé d’autres lignées, notamment celles destinées à l’attelage de prestige.
Diversité génétique dans les races britanniques : le Clydesdale partage une ascendance partielle avec le Shire, mais a conservé des caractéristiques propres (plus léger, plus actif, plus stylisé), contribuant à maintenir une diversité génétique au sein des chevaux de trait britanniques.
Cependant, malgré cette influence historique, la race est aujourd’hui considérée comme vulnérable (statut « at risk » selon la Rare Breeds Survive Trust), ce qui souligne l’enjeu de préserver son patrimoine génétique unique.
Le cheval Clydesdale trouve ses origines au début du XVIIIe siècle dans le Lanarkshire, au sud-ouest de l’Écosse, dans la vallée de la Clyde. À cette époque, les agriculteurs locaux cherchaient à améliorer leurs chevaux de ferme pour les travaux lourds. Ils ont croisé des juments écossaises robustes avec des étalons flamands importés (souvent de type Brabant ou Shire), apportant force, stature et endurance.
Le nom « Clydesdale » apparaît pour la première fois vers 1826, désignant les chevaux de trait élevés dans la région de la Clyde. Rapidement, leur popularité grandit grâce à leur puissance de traction et à leur docilité, ce qui les rend particulièrement adaptés aux travaux agricoles, au halage de charrois lourds (notamment dans les villes comme Glasgow) et au transport industriel.
Le stud-book officiel est fondé en 1877 avec la création de la Clydesdale Horse Society, marquant la reconnaissance et la standardisation de la race.
Expansion mondiale :
Durant le XIXe et le début du XXe siècle, le Clydesdale est massivement exporté :
Vers l’Amérique du Nord, pour contribuer aux efforts agricoles et industriels
En Australie et en Nouvelle-Zélande, où il devient le cheval de trait principal
Dans d’autres régions du monde où l’agriculture mécanisée ne s’était pas encore imposée
Déclin :
Avec la mécanisation de l’agriculture après la Seconde Guerre mondiale, la demande pour les chevaux de trait s’effondre. Le nombre de Clydesdales chute dramatiquement, menaçant la survie de la race.
Renouveau :
Depuis les années 1970-1980, un regain d’intérêt pour les races patrimoniales et les usages alternatifs (débardage, attelage de loisir, spectacles) a permis à la race de se maintenir, bien que son effectif mondial reste limité. Elle est aujourd’hui protégée et promue par des associations dédiées au patrimoine agricole et aux chevaux de trait.
Le Clydesdale est ainsi passé du statut de pilier du travail rural et urbain à celui de symbole culturel et emblème de tradition écossaise.
Le Clydesdale est réputé pour son tempérament doux, calme et coopératif, ce qui en fait un cheval de trait très apprécié, tant pour le travail que pour les activités de loisir ou de représentation. Voici ses principaux traits de caractère.
- Docile et facile à manipuler : même de grande taille, il est généralement très respectueux de l’homme, ce qui en fait un cheval accessible même aux débutants (avec encadrement adapté).
- Travailleur et endurant : habitué historiquement aux lourdes charges et aux longues journées, il conserve un instinct de travail prononcé et une bonne volonté.
- Intelligent et réactif : il comprend rapidement les consignes et s’adapte bien à diverses situations, notamment en attelage.
- Sociable : il s’entend bien avec les humains comme avec ses congénères, et ne présente pas de comportement dominant excessif.
- Sûr et posé : peu émotif, il est rarement sujet aux sursauts ou à la panique, ce qui le rend particulièrement fiable en public ou dans des environnements bruyants (parades, foires).
En résumé, le Clydesdale incarne le "gentil géant" du monde équin : impressionnant par sa stature, mais profondément paisible, patient et loyal.
Historiquement élevé dans le Lanarkshire, au cœur de la vallée de la Clyde en Écosse, le Clydesdale s’est largement diffusé dans d’autres régions et pays grâce à sa réputation de cheval de trait puissant et élégant.
Aujourd’hui, les principales zones d’élevage sont :
Royaume-Uni :
Écosse (notamment le sud-ouest)
Nord de l’Angleterre
Amérique du Nord :
Canada : provinces de l’Ontario, Alberta et Saskatchewan
États-Unis : surtout dans le Midwest et les plaines (Missouri, Iowa, Ohio, etc.)
Australie et Nouvelle-Zélande :
Le Clydesdale est la race de trait la plus répandue en Australie, utilisée à l'origine dans l’agriculture et les transports.
Europe continentale :
Présence modeste en France, Allemagne, Pays-Bas et Scandinavie, généralement dans des élevages spécialisés ou pour le spectacle
Les perspectives du Clydesdale sont à la fois préoccupantes et porteuses d'espoir, selon les dynamiques d’élevage, de conservation et de valorisation culturelle.
Enjeux :
La race est classée "vulnérable" par la Rare Breeds Survive Trust (moins de 900 juments reproductrices au Royaume-Uni).
La modernisation de l’agriculture et la mécanisation ont réduit drastiquement les besoins en chevaux de trait lourds.
La consanguinité et la réduction du cheptel mondial menacent la diversité génétique.
Facteurs de maintien :
Le Clydesdale bénéficie d’un attrait patrimonial et touristique fort, notamment à travers les parades, attelages de démonstration (ex. : Budweiser aux États-Unis), et les événements équestres traditionnels.
La race est valorisée dans l’attelage de loisir et de prestige, mais aussi dans des projets de débardage écologique ou d’agriculture durable.Des programmes de conservation génétique sont en place, notamment en Écosse, au Canada et en Australie.
Son image emblématique en fait un ambassadeur des races de trait, utilisé dans la communication, la publicité et les spectacles.
La survie du Clydesdale dépend de sa capacité à s’adapter à de nouveaux usages (loisir, tourisme, traction écologique), à renforcer la coopération internationale entre éleveurs, et à maintenir une promotion active auprès du public. Si ces efforts se poursuivent, la race peut espérer non seulement survivre, mais aussi se redéployer dans des niches valorisantes.
Le Clydesdale est globalement un cheval robuste et rustique, mais sa grande taille et certaines particularités morphologiques impliquent des vigilances spécifiques.
Points forts :
- Résistance physique : race sélectionnée pour le travail lourd, il possède une bonne endurance et une constitution solide.
- Longévité : avec des soins adaptés, il peut vivre 25 à 30 ans, ce qui est honorable pour un cheval de trait.
Vulnérabilités spécifiques :
- Problèmes de peau sous les fanons : les dermatites chroniques (comme la gale de boue) sont fréquentes à cause de l'humidité qui stagne dans les fanons abondants. Un entretien régulier et rigoureux est essentiel.
- Syndrome du gène du sabino blanc : certaines lignées très blanches peuvent présenter une mutation génétique liée à des anomalies de santé ou de pigmentation.
- Troubles articulaires : sa masse importante le prédispose à des affections articulaires (arthrose, tendinites), surtout s’il est monté ou travaillé trop jeune ou sur sols inadaptés.
- Myopathie atypique : comme d'autres chevaux de trait, il peut être plus sensible à certaines intoxications, notamment celles causées par les graines de certains érables.
Préconisations sanitaires :
- Suivi vétérinaire régulier, notamment pour les membres et la peau
- Entretien minutieux des fanons (brossage, séchage, contrôle des parasites)
- Alimentation équilibrée et contrôlée : attention au surpoids
- Activité physique modérée, mais régulière pour maintenir la forme musculaire et articulaire.
En résumé, le Clydesdale est un cheval sain à condition de recevoir des soins adaptés à sa morphologie, notamment une hygiène rigoureuse des membres.