Jument Bulgare oriental et son poulain. - Photo : Izvora
Poids : 450 – 550 kg
Taille : 150 – 160 cm
Le cheval Bulgare Oriental trouve son origine dans les haras nationaux bulgares de Kabiuk (près de Shumen) et de Bozhurishte, où il a été développé à la fin du XIXe siècle.
Cette race a été créée par croisement dirigé de juments locales, arabes, anglo-arabes et demi-sang anglais avec des étalons Pur-sang anglais importés, sans contribution directe des chevaux autochtones bulgares.
Officiellement reconnue en 1951, la race est conçue pour répondre aux besoins militaires puis sportifs de la Bulgarie.
Elle reflète une volonté d’alignement sur les standards européens des chevaux de sport, tout en s’adaptant aux conditions locales d’élevage et d’entraînement.
Le Bulgare Oriental joue un rôle important dans l’histoire de la sélection équine en Bulgarie, en tant que race synthétique de sport, créée à partir de croisements maîtrisés avec des chevaux de haute valeur génétique (Pur-sang, Anglo-arabes, Hanovriens, Trakehners...).
Son intérêt génétique réside principalement dans :
- L’homogénéité de son modèle, obtenue par des générations de sélection rigoureuse, notamment grâce à l’influence du Pur-sang anglais.
- L’amélioration de la légèreté, de l’élégance et de la souplesse dans les lignées sportives bulgares.
- La conservation de certaines lignées fondatrices aujourd’hui rares en Europe de l’Est (ex. : Laudon, Kozak, Worcestershire, Tihany, Edelknabe…).
- Son adaptation au travail sportif dans des conditions variées, ce qui en fait un apport potentiel dans des croisements destinés à améliorer l’endurance, la robustesse et la capacité à l’obstacle.
Bien que les effectifs actuels soient faibles, la race reste génétiquement précieuse pour la préservation des lignées anciennes et pour maintenir un vivier de chevaux de sport issus d’une sélection européenne indépendante des grands stud-books occidentaux.
Le cheval Bulgare Oriental est une race de sport développée en Bulgarie à la fin du XIXe siècle, dans un contexte de modernisation de l’élevage équin. Contrairement à d’autres races nationales, il ne provient pas des chevaux autochtones, mais résulte exclusivement de croisements dirigés entre des juments locales, arabes, anglo-arabes et demi-sang anglais, avec des étalons Pur-sang anglais importés.
Les premiers croisements ont été réalisés dans les haras d'État de Kabiuk (près de Shumen) et de Bozhurishte, également appelé haras « Stefan Karadja ». Le développement de la race a suivi un plan de sélection précis visant à produire un cheval de selle léger, adapté aux besoins militaires, puis sportifs.
La race est officiellement reconnue en 1951 par décret ministériel. Son stud-book est ouvert en 1959, avec une organisation en lignées paternelles et familles maternelles bien identifiées. Plusieurs étalons fondateurs (Laudon, Kozak, Gremy, Worcestershire, Edelknabe, Tihany, Zenger, etc.) ont marqué son développement.
À partir des années 1980, la sélection s’oriente résolument vers le cheval de sport, avec l’introduction contrôlée de sang Hanovrien, Trakehner, Holsteiner et Selle Français, dans le but d’améliorer les performances en dressage, saut d’obstacles et concours complet. En 1987, le Bulgare Oriental représente près de 40 % de la population équine de race en Bulgarie.
Depuis les années 2000, la race connaît une forte réduction d’effectifs, au point d’être considérée comme menacée. Un programme de conservation a été mis en place, appuyé par des aides européennes et la réédition complète du stud-book. Le haras de Kabiuk joue encore aujourd’hui un rôle central dans la préservation de cette race typiquement bulgare.
Le Bulgare Oriental est reconnu pour son tempérament équilibré et sa bonne volonté au travail. Sélectionné à l’origine pour la traction légère puis pour le sport, il combine énergie, souplesse et réactivité, sans excès de nervosité.
Les individus bien éduqués montrent généralement une grande coopération avec le cavalier, ce qui en fait un cheval apprécié aussi bien en compétition qu’en usage de loisir ou d’instruction. Il est également réputé pour sa résistance à l’effort, sa récupération rapide et sa facilité d’entretien, notamment dans des systèmes d’élevage intensifs ou semi-intensifs.
Sa vivacité naturelle en fait un cheval dynamique et performant, tout en restant gérable, y compris par des cavaliers intermédiaires. Certains sujets montrent un caractère plus franc et expressif, hérité de leurs ascendants Pur-sang, ce qui demande une relation de confiance et une éducation cohérente.
Le cheval Bulgare Oriental est historiquement élevé dans l’est de la Bulgarie, principalement autour des haras nationaux de Kabiuk (près de Shumen) et de Bozhurishte (près de Sofia).
Le haras de Kabiuk reste à ce jour le principal centre de conservation et de reproduction de la race, abritant une grande partie des effectifs encore existants.
La race est répandue dans tout le pays, mais concentrée dans les zones orientales, où les infrastructures d’élevage et les traditions équestres sont les plus établies. Des juments issues des familles fondatrices y sont toujours conservées, avec un suivi strict du stud-book.
En 2009, la race est devenue éligible aux aides européennes à la conservation des races menacées, ce qui a favorisé le maintien de petits élevages privés dans plusieurs régions rurales.
Le cheval Bulgare Oriental est aujourd’hui classé parmi les races à effectif critique, avec seulement 150 à 200 individus reproducteurs recensés.
Malgré cette fragilité démographique, plusieurs facteurs laissent entrevoir des perspectives encourageantes :
- Revalorisation en tant que race nationale : le Bulgare Oriental est perçu comme un patrimoine génétique et culturel bulgare, ce qui motive les efforts de conservation.
- Soutien institutionnel : depuis 2010, des aides européennes à la conservation sont attribuées aux éleveurs, ce qui encourage la reproduction et le maintien de lignées pures.
- Retour à la polyvalence : son bon caractère, sa robustesse et ses qualités sportives (notamment en concours complet et saut d’obstacles) suscitent un regain d’intérêt auprès de cavaliers recherchant un cheval polyvalent, rustique et performant hors des circuits commerciaux classiques.
- Croisements orientés sport : la race continue d’être améliorée par des croisements modérés avec des chevaux Hanovriens, Trakehners ou Holsteiners, tout en conservant son identité morphologique propre.
Cependant, la faible diversité génétique et la concurrence des grandes races internationales de sport constituent des défis majeurs pour l’avenir. La pérennité de la race dépendra de la mobilisation conjointe des éleveurs, institutions et passionnés, pour assurer à la fois la reproduction en race pure et la visibilité à l’international.
Le Bulgare Oriental est généralement considéré comme robuste et résistant, avec une bonne longévité fonctionnelle. Il présente une constitution solide, des membres secs et des pieds durs, qui lui confèrent une excellente aptitude à l’effort, notamment en extérieur et sur terrain irrégulier.
Les documents vétérinaires indiquent qu’il ne présente aucune prédisposition génétique spécifique connue à des maladies héréditaires majeures.
Cependant, une étude menée en 2004 sur des chevaux bulgares a révélé que les concentrations en lysozymes, indicateurs de réponse immunitaire, étaient comparables à celles du Pur-sang, mais inférieures à celles d’autres races plus rustiques comme le Hanovrien. Cela pourrait traduire une sensibilité modérée à certaines infections, surtout en conditions d’élevage intensif.
Une autre étude, menée en 2006, a mis en évidence un risque potentiel d’intoxication au Datura stramonium (plante toxique), en cas de pâturage non surveillé. Ce risque n’est toutefois pas spécifique à la race, mais lié aux pratiques d’élevage.
Dans l’ensemble, le Bulgare Oriental est un cheval sain, rustique et endurant, à condition d’être élevé dans un cadre adapté à son activité physique et à son alimentation.
Né le 01/01/1965
Jument Bulgare Oriental ayant représenté la Bulgarie aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, en concours complet. Elle est l’une des rares représentantes de la race à avoir concouru à ce niveau international, ce qui en fait un symbole de performance pour le stud-book.