Hanovrien | 54eme CHI de Genève - 20141213 - Coupe de Genève - Henrik Von Eckermann et Gotha
Le cavalier allemand Hans Günter Winkler avec son Hanovrien Fidelitas, aux Jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo.
Hanovrien | Saut d'obstacles équestres olympiques à Hong Kong. Lantinus (hongre bai de 1998 par Landkönig) et son cavalier Denis Lynch.
Nom : Hannoveraner Verband e.V.
Site : https://www.hannoveraner.com
Date de création : 1888
Le Hanovrien trouve ses origines dans la région historique de Hanovre, en Basse-Saxe, au nord-ouest de l’Allemagne. Si l’élevage équin y est attesté depuis le XVIᵉ siècle, c’est véritablement à partir de 1735, avec la fondation du Haras d’État de Celle par George II de Grande-Bretagne, également prince-électeur de Hanovre, que la race prend forme. Ce haras avait pour mission de fournir des étalons de qualité aux éleveurs locaux, dans une époque où les besoins concernaient autant la cavalerie militaire que la traction agricole ou l’attelage de prestige.
Les croisements initiaux combinaient des juments locales robustes avec des étalons étrangers soigneusement sélectionnés, notamment Holsteiner, Pur-sang anglais, Cleveland Bay, Napolitain, Prussien ou encore Mecklenbourgeois. Le résultat fut un cheval puissant, polyvalent, mais aussi élégant et endurant, capable de répondre aux exigences multiples de l’époque.
Une étape majeure est franchie en 1844 avec l’obligation de licence officielle pour les étalons reproducteurs, assurant un contrôle rigoureux de la qualité génétique. Puis, en 1888, la création du stud-book hanovrien marque la reconnaissance officielle de la race.
Au fil du XIXᵉ siècle, le Hanovrien s’affine progressivement en un cheval de selle et d’attelage de haut niveau. Après la Seconde Guerre mondiale, face à l’évolution des usages équestres, la sélection s’oriente vers un cheval de sport moderne, intégrant du sang chaud tel que le Trakehner ou le Pur-sang, pour répondre aux nouvelles disciplines olympiques : dressage, saut d’obstacles et concours complet.
Le Hanovrien occupe une place centrale dans la génétique du cheval de sport européen. Grâce à une sélection rigoureuse, menée depuis plus de deux siècles, il a été à l’origine de nombreuses lignées performantes, particulièrement en dressage et en saut d’obstacles. Son stud-book a fortement influencé d'autres races warmblood comme le Westphalien, le Baden-Württemberger ou encore l’Oldenbourg.
Le Hanovrien est reconnu pour transmettre des qualités recherchées, telles qu’une conformation harmonieuse, une locomotion expressive, un dos porteur, ainsi qu’un tempérament stable. Ces caractéristiques font de lui un reproducteur de choix dans les programmes de croisement internationaux.
Il contribue également à l’amélioration génétique des races sportives modernes, grâce à sa capacité à stabiliser la morphologie, à fiabiliser le caractère et à apporter de la régularité dans les performances. Sa forte représentativité dans les classements internationaux confirme son rôle génétique de race fondatrice dans le domaine du cheval de sport.
Le Hanovrien est globalement considéré comme une race robuste et fiable, résultat de décennies de sélection rigoureuse au sein d’un stud-book structuré. Cependant, comme pour de nombreuses races sportives warmblood, certaines prédispositions génétiques ou fragilités articulaires peuvent apparaître, en particulier chez les individus issus de lignées très sollicitées en compétition.
Les pathologies les plus fréquemment surveillées chez le Hanovrien incluent :
-la maladie naviculaire,
-certaines formes de dysplasie du jarret ou de problèmes de rotules,
-des risques de syndrome de Wobbler (troubles neurologiques),
-et des tares héréditaires rares comme les anomalies osseuses ou les défauts d’aplombs sévères.
Toutefois, le programme de sélection strict du Hannoveraner Verband impose des examens vétérinaires poussés (radiographies, évaluation locomotrice, test de caractère), ce qui permet d’écarter les reproducteurs porteurs de défauts majeurs et de garantir une bonne santé générale du cheptel.
L’histoire du Hanovrien remonte au XVIIIᵉ siècle, lorsque le roi George II de Grande-Bretagne, également prince-électeur de Hanovre, fonde en 1735 le Haras d’État de Celle, avec pour objectif de produire des chevaux de qualité pour la cavalerie, l’agriculture et l’attelage. Les premières souches de la race proviennent de juments locales robustes, croisées avec des étalons étrangers tels que des Holsteiners, Pur-sang anglais, Cleveland Bays, ou encore des Napolitains.
Durant le XIXᵉ siècle, le Hanovrien gagne en popularité comme cheval de traction légère et cheval utilitaire, tout en conservant élégance et tempérament stable. En 1844, une loi impose la licence obligatoire des étalons, garantissant un contrôle strict de la reproduction, et en 1888, le premier stud-book officiel est publié.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’évolution des besoins transforme le rôle du Hanovrien : d’un cheval de travail, il devient un cheval de sport moderne, notamment grâce à l’apport de sang Trakehner et Pur-sang, qui lui confèrent plus de sang, d'élasticité et de finesse. Cette transition est un tournant majeur qui propulse la race au plus haut niveau des disciplines olympiques.
Depuis, le Hanovrien est régulièrement présent sur les podiums internationaux en dressage, saut d’obstacles et concours complet, confirmant sa place de race de référence dans le monde du cheval de sport.
Le Hanovrien est reconnu pour son tempérament équilibré, fruit d’une sélection rigoureuse visant à produire des chevaux aussi bien performants que faciles à gérer. Il présente une personnalité coopérative, ce qui le rend particulièrement adapté aux cavaliers amateurs comme professionnels.
Parmi ses qualités dominantes, on retrouve :
-une bonne volonté au travail,
-une grande capacité d’apprentissage,
-un caractère franc,
-et une bonne tolérance au stress.
Le Hanovrien est généralement calme et attentif, mais énergique lorsqu’on le sollicite, ce qui en fait un cheval aussi à l’aise dans les disciplines sportives exigeantes que dans l’enseignement équestre de haut niveau. Cette stabilité émotionnelle est l’un des piliers de son succès international.
Le Hanovrien est principalement élevé dans le nord de l’Allemagne, et plus précisément dans le Land de Basse-Saxe, berceau historique de la race. Le Haras d’État de Celle, situé près de Hanovre, demeure le centre névralgique de la sélection, abritant des dizaines d’étalons approuvés. Autour de Celle, de nombreux élevages privés participent à la diffusion et au développement du Hanovrien.
Au-delà de la Basse-Saxe, on trouve également des noyaux d’élevage actifs dans les Landers voisins comme la Saxe-Anhalt, le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, ainsi que dans le Schleswig-Holstein, notamment pour les croisements orientés sport.
À l’international, le Hanovrien a su s’implanter durablement grâce à la réputation de son stud-book. On retrouve aujourd’hui des éleveurs agréés en France, en Suisse, aux Pays-Bas, au Canada, aux États-Unis, en Australie ou encore au Danemark, avec des antennes du stud-book Hannoveraner Verband assurant le suivi génétique et la promotion de la race.
Le Hanovrien bénéficie d’une position stratégique sur la scène du cheval de sport international, et ses perspectives d’avenir sont très prometteuses. Grâce à une sélection continue orientée vers la performance, le stud-book cherche à affiner encore davantage les critères de locomotion, de mental et de longévité sportive. La demande mondiale pour des chevaux polyvalents, équilibrés et compétitifs en dressage, saut d’obstacles et concours complet reste forte, notamment sur les marchés nord-américain et asiatique.
Parallèlement, le Hannoveraner Verband investit dans la diversification génétique contrôlée, avec l’intégration ponctuelle de sang d’autres warmbloods (comme le KWPN ou le Trakehner) pour éviter la consanguinité tout en maintenant l’identité raciale. L’essor des disciplines telles que le para-dressage, l’équitation amateur de niveau élevé, ou encore les sports équestres durables pousse également à valoriser des lignées plus fiables, adaptables et faciles à gérer, même pour des cavaliers non professionnels.
Enfin, la race reste vigilante face aux enjeux de bien-être animal, d’éthique de l’élevage et de durabilité, en adaptant ses pratiques aux standards contemporains tout en continuant à former une élite génétique mondiale.
Né le 01/01/1983
Monté par Isabell Werth, il est l’un des chevaux les plus titrés de l’histoire du dressage. Médaillé d’or par équipes aux Jeux Olympiques de 1992 (Barcelone), 1996 (Atlanta), 2000 (Sydney), et champion du monde en individuel (La Haye 1994).
Né le 01/01/1994
Hanovrien de dressage monté également par Isabell Werth, champion du monde en individuel en 2006 (Aix-la-Chapelle), médaillé d’argent par équipes aux JO de Pékin 2008.
Né le 01/01/1994
Hanovrien monté par Anky van Grunsven, double champion olympique individuel de dressage (Athènes 2004, Pékin 2008), reconnu pour son impulsion et sa rigueur.
Né le 01/01/1993
Champion en saut d’obstacles monté par Meredith Michaels-Beerbaum, triple vainqueur de la Coupe du monde FEI et grand gagnant de nombreux Grands Prix internationaux.