Continent : Europe
Pays : Tchécoslovaquie
Poids : 600 – 750 kg
Taille : 155 – 170 cm
La race est issue de la volonté, après la Seconde Guerre mondiale, de créer un cheval de trait national robuste et polyvalent pour les besoins agricoles et forestiers de Tchécoslovaquie.
Les éleveurs ont utilisé des juments locales (Moravie, Bohême, Slovaquie), rustiques et adaptées aux conditions montagnardes, croisées avec des étalons de trait lourds occidentaux, principalement :
Le but était de conserver la résistance et la frugalité des souches locales tout en renforçant la puissance de traction et la masse corporelle.
Dès les années 1950, la race a été reconnue officiellement en tant que Českomoravský belgik (Cheval belge tchéco-morave).
Le Tchéco-morave belge est principalement élevé en République tchèque, dans les régions historiques de :
Ces territoires constituent le cœur du développement de la race depuis son officialisation au début du XXIe siècle.
On le retrouve surtout :
La race est très majoritairement concentrée sur le territoire tchèque. On la rencontre rarement en dehors du pays, ce qui souligne son caractère essentiellement national et patrimonial.
Le Tchéco-morave belge représente un réservoir génétique important pour la République tchèque. Créé à partir du Trait belge, il a été adapté aux conditions locales (agriculture, sylviculture, terrains vallonnés), ce qui en fait un cheval de trait plus compact et rustique que son ancêtre belge.
La race transmet de manière fiable :
Dans le paysage européen des chevaux de trait, le Tchéco-morave belge joue un rôle de conservateur de variabilité génétique, en maintenant une lignée locale distincte du Trait belge. Sa préservation contribue à éviter une homogénéisation excessive des chevaux de trait européens.
La population reste limitée, ce qui classe la race parmi les ressources génétiques menacées. Les programmes de conservation visent à maintenir la diversité, la rusticité et la capacité de travail de ce cheval, éléments clés pour l’avenir de la traction animale durable et du patrimoine rural.
L’histoire du Tchéco-morave belge débute avec l’importation de chevaux de trait belges en Bohême et en Moravie au début du XXe siècle. Très appréciés pour leur puissance et leur endurance, ces chevaux ont été croisés avec des chevaux de trait locaux afin d’obtenir un type adapté aux besoins agricoles et forestiers de la région.
L’objectif des éleveurs était de créer un cheval robuste, compact et maniable, mieux adapté aux terrains vallonnés et aux sols forestiers tchèques que le Trait belge d’origine, plus massif. Ces croisements ont progressivement donné naissance à un type local distinct, qui s’est imposé dans les campagnes tchèques comme cheval de travail polyvalent.
Pendant longtemps, ce cheval n’était pas reconnu comme race indépendante et était assimilé au Trait belge. Ce n’est qu’au début des années 2000 que la République tchèque a officiellement ouvert un stud-book dédié (2002), reconnaissant ainsi le Českomoravský belgik comme une race nationale à part entière.
Aujourd’hui, le Tchéco-morave belge représente non seulement un outil de travail dans certaines exploitations agricoles et forestières, mais aussi un symbole patrimonial des campagnes tchèques. Il est mis en valeur dans des concours de traction, des fêtes rurales et des programmes de conservation destinés à préserver cette lignée locale.
Le Tchéco-morave belge est réputé pour son caractère placide et sa grande facilité de manipulation. Ces qualités en font un cheval de trait apprécié aussi bien par les agriculteurs que par les forestiers, car il est fiable même dans les tâches difficiles.
Habitué à la traction lourde et au débardage en terrains accidentés, il fait preuve d’une grande patience et d’une résistance à l’effort. Sa capacité à travailler longtemps sans nervosité est l’un de ses principaux atouts.
Ce cheval présente généralement un comportement docile envers l’homme, ce qui facilite son intégration dans de petites exploitations familiales. Il s’adapte aussi bien au travail en solo qu’en attelage collectif, où sa coopération est appréciée.
Par son calme, sa régularité et son mental stable, le Tchéco-morave belge est considéré comme un cheval rassurant, convenant autant au travail agricole qu’aux utilisations modernes comme l’attelage de loisir ou la mise en valeur lors de manifestations rurales.
Le Tchéco-morave belge est considéré comme une race locale menacée en République tchèque. Des programmes de conservation génétique, soutenus par l’État et des associations d’éleveurs, visent à maintenir un nombre suffisant de reproducteurs pour éviter la perte de diversité.
Si son rôle agricole traditionnel a fortement décliné avec la mécanisation, la race trouve de nouveaux débouchés :
Le Tchéco-morave belge bénéficie d’une image de cheval identitaire pour les campagnes tchèques. Sa promotion comme patrimoine vivant et sa mise en avant dans les foires rurales, musées vivants et fêtes traditionnelles renforcent sa visibilité auprès du public.
Les principales difficultés restent :
Malgré ces défis, les efforts conjoints de conservation et la recherche de nouvelles utilisations offrent de réelles perspectives de pérennisation pour cette race emblématique.
Le Tchéco-morave belge hérite de la solidité du Trait belge, tout en bénéficiant d’une sélection orientée vers la rusticité. Élevé dans des conditions parfois exigeantes, il présente une bonne résistance aux maladies courantes et une longévité correcte pour un cheval de trait.
Comme la plupart des chevaux lourds, il peut être sujet à certaines prédispositions génétiques ou morphologiques :
Une alimentation équilibrée, un exercice régulier et un soin attentif des membres et des pieds sont essentiels pour maintenir la santé de la race. Les programmes d’élevage veillent à limiter la consanguinité et à préserver la diversité génétique, réduisant ainsi le risque de transmission de maladies héréditaire.