Trait belge de robe bai rouan pendant la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke. - Cette photo de patrimoine immatériel a été prise en région flamande - Photo : Trougnouf (Benoit Brummer)
Poids : 850 – 1100 kg
Taille : 165 – 175 cm
Trait belge de robe bai rouan pendant la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke. - Cette photo de patrimoine immatériel a été prise en région flamande - Photo : Trougnouf (Benoit Brummer)
Le Trait Belge, aussi appelé Brabançon, trouve ses origines au cœur de la Belgique, dans les régions rurales du Brabant, de la Wallonie et de la Flandre.
Descendant direct des chevaux de guerre médiévaux et des anciens chevaux de trait flamands, il a été sélectionné dès le XIXe siècle pour ses qualités de force, de docilité et d’endurance.
Considéré comme une race nationale emblématique, il a été largement utilisé dans l’agriculture, la traction, les mines et l’industrie brassicole belge. Le stud-book a été créé en 1886, puis structuré sous forme d’association royale en 1919.
Il est à l’origine de nombreuses races de trait lourdes dans le monde.
Le Trait Belge possède une importance génétique majeure parmi les races de trait lourdes à l’échelle mondiale.
Il est considéré comme la race souche de nombreux chevaux de trait européens et américains, grâce à sa transmission exceptionnelle de puissance, de robustesse et de docilité.
Ses qualités morphologiques et fonctionnelles en ont fait un améliorateur naturel, souvent utilisé pour consolider l’ossature, la musculature et le caractère chez d’autres lignées.
Ses descendants ont donné naissance au Belgian Draft Horse américain, ont contribué à la formation du Trait russe, du Trait auxois, ou encore du Comtois moderne.
Son patrimoine génétique est reconnu pour sa précocité, sa fertilité, et sa longévité, en faisant une réserve précieuse pour les programmes de conservation et de croisement.
Origines anciennes et racines flamandes:
Le cheval de Trait Belge trouve ses racines dans les anciens chevaux de guerre médiévaux utilisés par les chevaliers pour porter l’armure. Au fil des siècles, ces chevaux puissants ont évolué pour devenir des chevaux de trait flamands, élevés dans les plaines fertiles du Brabant et des régions avoisinantes. Ces chevaux étaient déjà réputés au Moyen Âge pour leur puissance, leur endurance et leur calme.
Le XIXe siècle : naissance d’une race moderne:
Au XIXe siècle, dans un contexte d’industrialisation et d’agriculture intensive, les besoins en chevaux de trait se font pressants. Les éleveurs belges sélectionnent rigoureusement les lignées les plus solides, croisant les chevaux locaux avec d’autres lignées lourdes européennes. C’est ainsi qu’émerge le type “Brabançon”, d’abord connu sous ce nom avant la création officielle de la race Trait Belge.
Création du stud-book et reconnaissance officielle:
Le stud-book du cheval de Trait Belge est fondé en 1886, puis structuré sous forme d’association royale en 1919 avec la création de l’ARCTB (Association Royale du Cheval de Trait Belge). Dès lors, la race est officiellement reconnue, avec un standard rigoureux basé sur la force, la masse musculaire, l’équilibre morphologique et la docilité.
Origine et histoire du nom:
Le nom “Trait Belge” désigne aujourd’hui officiellement cette race, mais elle est aussi appelée historiquement “Brabançon”, en référence directe à son berceau géographique : le Brabant.
En néerlandais, la race est connue sous le nom de Belgisch Trekpaard.
En anglais, plusieurs variantes existent :
- Belgian Draught
- Belgian Draft
- Belgian Heavy Draft (souvent réservé à la souche brabançonne exportée)
La monographie de Hynderick de Theulegoet (1911) confirme déjà cette cohabitation des termes “Trait Belge” et “Brabançon”, considérés comme synonymes, bien que le nom “Brabançon” soit plus ancien.
Âge d’or et diffusion mondiale :
Du début du XXe siècle jusqu’aux années 1950, le Trait Belge connaît un âge d’or. Il est utilisé dans toute la Belgique pour les travaux agricoles, la traction urbaine (notamment dans les brasseries), la sylviculture et même dans les mines.
Il est largement exporté aux États-Unis et au Canada, où il donnera naissance à une version localement adaptée : le Belgian Heavy Draft, aujourd’hui l’un des chevaux de trait les plus répandus outre-Atlantique.
Déclin et renaissance :
Avec la mécanisation de l’agriculture, la population du Trait Belge diminue fortement dans les années 1960–1980. Cependant, des programmes de conservation permettent de préserver la race. Elle retrouve peu à peu sa place grâce à l’éco-pâturage, la traction animale moderne, et les concours de présentation qui mettent en avant sa prestance.
Héritage génétique et avenir :
Le Trait Belge est considéré comme la “race mère” de nombreuses autres lignées de chevaux de trait lourds dans le monde. Son patrimoine génétique, transmis à des races comme le Comtois moderne, le Trait russe, ou le Trait américain, en fait un réservoir génétique stratégique pour l’avenir de l’élevage lourd.
Le cheval de Trait Belge est reconnu pour son tempérament exceptionnellement calme et équilibré.
Doté d’une grande docilité, il est facile à manipuler et à dresser, même par des personnes peu expérimentées. Ce caractère posé en fait un cheval fiable, idéal pour les travaux agricoles ou forestiers nécessitant de la patience, de la force et une parfaite collaboration avec l’humain.
Malgré son gabarit imposant, il se montre gentil, doux et affectueux, notamment avec les enfants et les visiteurs dans un cadre touristique. Il fait preuve d’une grande tolérance aux stimulations extérieures, ce qui le rend adapté aux environnements bruyants ou urbains.
Il est également apprécié pour sa volonté de travail : le Trait Belge ne rechigne pas à l’effort, s’investit pleinement dans la tâche, et conserve une bonne énergie tout en restant serein. C’est un cheval de trait qui allie force tranquille, intelligence, et fiabilité.
Le cheval de Trait Belge est principalement élevé en Belgique, dans les provinces du Brabant wallon, du Hainaut, du Namur et de la Flandre-Orientale, régions historiquement associées à la sélection de chevaux de trait lourds.
La Wallonie reste un foyer majeur, notamment grâce à l’implication d’éleveurs passionnés dans les campagnes agricoles et forestières. La Flandre, notamment en Flandre-Orientale et Occidentale, contribue également activement à la pérennité de la race.
En dehors de la Belgique, des élevages sont présents dans de nombreux pays, principalement :
- France (notamment dans le nord et l’est),
- Allemagne,
- Pays-Bas,
- États-Unis (où la race est connue sous le nom de Belgian Draft),
- Canada.
Ces élevages étrangers sont souvent issus d’exportations anciennes de la souche brabançonne, utilisée pour la traction agricole ou la création de races locales.
Le cheval de Trait Belge bénéficie d’un regain d’intérêt depuis plusieurs années, grâce à la valorisation des races patrimoniales, au développement de l’agriculture durable, et à la recherche d’alternatives mécaniques dans les zones sensibles (forêts, vignobles, espaces urbains).
Les éleveurs belges, soutenus par l’Association Royale du Cheval de Trait Belge (ARCTB), mènent une sélection rigoureuse pour préserver la qualité des aplombs, la docilité, et la puissance musculaire tout en veillant à la diversité génétique. De plus, des programmes de conservation génétique ont été renforcés pour éviter les risques de consanguinité.
Parallèlement, de nouvelles utilisations apparaissent :
- en traction forestière écologique,
- dans des démonstrations sportives et concours de traction,
- pour la production de lait de jument,
- ou comme cheval de loisir attelé, valorisant sa prestance et sa fiabilité.
Enfin, à l’international, la demande pour des chevaux issus de la lignée brabançonne (Belgian Heavy Draft) se maintient, notamment en Amérique du Nord.
Le Trait Belge pourrait ainsi continuer à jouer un rôle clé dans la revitalisation d’autres lignées de trait et dans la promotion du cheval utilitaire moderne.
Le cheval de Trait Belge est généralement robuste, avec une longévité satisfaisante et une résistance naturelle aux conditions climatiques difficiles. Toutefois, comme chez de nombreuses races de trait lourd, certaines prédispositions génétiques ou pathologies liées à son gabarit peuvent survenir
Problèmes observés :
- Myopathie à stockage de polysaccharides de type 1 (PSSM1) : maladie musculaire héréditaire affectant le métabolisme du glycogène. Un test génétique permet aujourd’hui de détecter les sujets porteurs et d’exclure les reproducteurs à risque.
- Lymphœdème chronique progressif (CPL) : affection cutanée touchant principalement les membres inférieurs, liée à une mauvaise circulation lymphatique et parfois aggravée par l’abondance des fanons.
- Obésité ou fourbure : en cas de suralimentation ou d’inactivité prolongée, le Trait Belge peut développer des troubles métaboliques, notamment au niveau des pieds.
- Problèmes articulaires ou tendineux : dus à la masse importante du cheval, surtout si l’animal est utilisé de façon excessive sans préparation.
Prévention et gestion :
Une alimentation adaptée, un suivi vétérinaire régulier, des espaces de vie aérés, et une hygiène rigoureuse des membres permettent de limiter la majorité des risques. Le stud-book belge encourage une sélection génétique responsable, en particulier contre le PSSM1 et les défauts d’aplombs.
Allure naturelle à quatre temps, lente, régulière et énergique. Chez le Trait Belge, le pas est ample, puissant et rythmé, avec une bonne poussée de l’arrière-main, traduisant son équilibre et sa force tranquille.
Allure à deux temps diagonaux (antérieur gauche + postérieur droit, et inversement). Le Trait Belge a un trot puissant, relevé, avec de grandes foulées et une belle suspension, souvent spectaculaire en présentation.
Allure à trois temps, peu utilisée chez les chevaux de trait mais néanmoins présente. Le galop du Trait Belge est étonnamment souple et ample pour un cheval aussi massif, montrant une bonne coordination et un bon équilibre.
Né le 01/04/1949
Champion national belge en 1951, Wallon de Libenne est l’un des représentants les plus emblématiques du type Brabançon traditionnel. Ce puissant étalon fut couronné pour sa morphologie idéale, sa docilité remarquable et son rôle majeur dans l'amélioration génétique de la race durant les années 1950. Il a laissé une descendance très recherchée par les éleveurs belges et étrangers.
Né le 01/01/1957
Championne nationale belge en 1961, célèbre jument de type Brabançon, réputée pour sa morphologie équilibrée, sa puissance et sa grande docilité. Elle a marqué les esprits par son port de tête noble et sa croupe idéale.
Né le 01/01/1982
Étalon reconnu dans les années 1980–90 pour avoir fortement contribué à la modernisation du modèle Brabançon tout en conservant le standard de puissance. Très recherché comme reproducteur en Belgique et aux Pays-Bas.
Né le 01/01/2004
Champion dans plusieurs concours de traction et d’attelage en Belgique et en France dans les années 2000. Représente l’union parfaite entre puissance, docilité et polyvalence moderne du Trait Belge.
Né le 01/01/2013
Gagnant du championnat de Belgique en 2017, très apprécié pour sa musculature exceptionnelle et son comportement exemplaire. Il a été utilisé pour améliorer les aplombs dans plusieurs lignées.
Le Cheval de Trait Belge est né du mélange des chevaux lourds de la région des Pays-Bas, devenue aujourd'hui le centre de la Belgique. Il y avait le Colosse de la Méhaigne, dans la région de Namur, le Gris de Nivelles, de la province du Brabant wallon, le Gris du Hainaut, de la région du même nom, et le Gros de la Dendre, du nom de la rivière de l'ancienne Flandre orientale.