Histoire de la race danubienne présentée au musée du cheval du haras de Kabiuk - Photo : Izvora
Poids : 610 – 660 kg
Taille : 160 – 163 cm
Le Danubien est une race de cheval de trait léger développée en Bulgarie, principalement au cours du XXe siècle. Sa création résulte de croisements entre les chevaux locaux bulgares et plusieurs races européennes comme le Nonius, le Furioso-North Star et parfois le Pur-sang anglais ou le Oldenbourg.
Élevé dans les plaines fertiles proches du Danube, notamment autour du haras d’État de Klementina, le Danubien a été sélectionné pour sa puissance, sa docilité et son aptitude à la traction, que ce soit pour l’agriculture ou l’attelage.
Il a également joué un rôle dans les programmes d’amélioration génétique des chevaux de trait d’Europe de l’Est, bien que son effectif reste aujourd’hui limité et qu’il soit considéré comme une race à préserver.
Le Danubien possède une importance génétique régionale significative en Bulgarie et dans certaines parties de l’Europe de l’Est.
Sélectionné à partir de croisements entre races robustes (comme le Nonius, le Furioso-North Star et l’Oldenbourg), il a contribué à l'amélioration de la capacité de traction, de la docilité et de la résistance des chevaux destinés à l’agriculture et à l’attelage.
Bien qu’il n’ait pas eu d’influence majeure à l’échelle internationale, le Danubien a été utilisé dans plusieurs programmes de croisements locaux visant à créer des chevaux adaptés aux travaux mixtes dans les conditions rurales de Bulgarie. Il représente aujourd’hui un patrimoine génétique à préserver, notamment pour sa conformation de trait léger, sa rusticité et son tempérament stable.
Le cheval Danubien est une race de trait léger développée au XXe siècle en Bulgarie, dans le contexte d’une modernisation progressive de l’agriculture et des transports dans les pays d’Europe de l’Est.
Son élevage commence après la Première Guerre mondiale, dans les plaines fertiles du nord de la Bulgarie, notamment autour du haras de Klementina, dans la région de Pleven. L’objectif était de créer un cheval robuste, endurant et docile, adapté aux travaux agricoles, mais plus vif et maniable que les chevaux de trait lourds occidentaux.
Pour atteindre ce but, les éleveurs bulgares ont croisé les juments locales avec des étalons issus de races européennes réputées :
- Nonius, pour la puissance et l’ossature,
- Furioso-North Star, pour l’élégance et le tempérament équilibré,
- parfois des Oldenbourgs ou des Pur-sang anglais, pour alléger et affiner le modèle.
Le Danubien fut largement utilisé dans les fermes collectives et les institutions militaires bulgares jusqu’aux années 1960–1970, où il représentait un pilier du cheval de travail national. Avec la mécanisation de l’agriculture, ses effectifs ont diminué.
Aujourd’hui, la race reste rare, peu connue hors de Bulgarie, mais elle conserve un intérêt culturel et fonctionnel certain. Elle témoigne d’une période où l’élevage équin répondait à des besoins utilitaires très précis, en combinant rusticité et adaptation régionale.
Le Danubien est réputé pour son tempérament calme et équilibré. Docile et coopératif, il se montre généralement facile à manipuler, même pour des cavaliers peu expérimentés. Cette qualité a contribué à son succès en tant que cheval de trait léger destiné aux travaux agricoles et à l’attelage.
Il possède une bonne capacité d’apprentissage, une certaine volonté au travail, et fait preuve d’une endurance naturelle, tant physique que mentale. Son comportement posé le rend également adapté à des usages modernes tels que le tourisme équestre, l’équitation de loisir ou même des activités pédagogiques.
Malgré sa carrure puissante, le Danubien est rarement agressif ou nerveux, ce qui en fait un partenaire fiable dans des contextes variés.
L’élevage du Danubien est historiquement concentré dans le nord de la Bulgarie, notamment dans les plaines du Danube, qui offrent des conditions idéales pour le développement de chevaux de trait : terres fertiles, climats tempérés, vastes pâturages.
Les zones principales incluent :
- La région de Pleven, autour du haras de Klementina, considéré comme un des centres d'origine et de sélection de la race.
- La région de Roussé, proche de la frontière roumaine, où les chevaux Danubiens sont encore utilisés pour l’attelage et l’agriculture.
- La région de Veliko Tarnovo, connue pour ses élevages traditionnels et ses concours agricoles.
Aujourd’hui, l’élevage reste essentiellement local, parfois en déclin, mais quelques initiatives visent à préserver la race comme patrimoine national.
Le Danubien fait aujourd’hui partie des races locales à effectifs réduits, dont la pérennité dépend fortement de politiques de préservation et de valorisation. L’évolution de l’agriculture mécanisée en Bulgarie a entraîné une baisse marquée de la demande pour les chevaux de trait, et donc un recul de la population Danubienne.
Cependant, plusieurs tendances offrent des perspectives encourageantes :
- Revalorisation du cheval de trait dans des usages alternatifs : attelage de loisir, tourisme rural, agriculture biologique.
- Reconnaissance patrimoniale croissante par certaines institutions bulgares, qui considèrent la race comme un élément du patrimoine zootechnique national.
- Programmes de conservation in situ, parfois en lien avec des écoles d’agriculture ou des haras régionaux.
- Intérêt ponctuel d’éleveurs étrangers pour ses qualités rustiques et sa docilité.
Malgré cela, l’avenir du Danubien reste incertain, faute de stud-book structuré, de communication internationale, et de soutien économique fort. Sa sauvegarde dépendra donc d’un engagement ciblé, à la fois local et institutionnel.
Le Danubien est globalement reconnu pour sa robustesse naturelle et sa résistance aux maladies, héritées de ses origines locales et de la sélection en milieu rural. Adapté aux climats continentaux de Bulgarie, il supporte bien les variations de température et les conditions d’élevage extensives.
À ce jour, aucune prédisposition génétique majeure n’a été formellement identifiée chez cette race. Elle présente peu de cas connus de maladies héréditaires, notamment en raison de l'absence de sélection intensive.
Dans l’ensemble, le Danubien est un cheval peu fragile, à condition de recevoir des soins de base réguliers et une activité physique adaptée.