Poids : 350 – 450 kg
Taille : 134 – 140 cm
Le Cheval Crétois, aussi appelé cheval de Messará, est originaire de la plaine de la Messará, au sud de l’île de Crète, en Grèce.
Au XXᵉ siècle, la population de chevaux Crétois a fortement décliné. Afin de préserver cette race emblématique, un stud-book officiel a été créé en 1994, soutenu par l’Université Aristote de Thessalonique et l’Association des Éleveurs Crétois.
Le Cheval Crétois représente une lignée équine très ancienne, directement reliée aux chevaux de la civilisation minoenne. Sa génétique est donc un témoignage vivant de l’histoire méditerranéenne, et sa préservation contribue à sauvegarder une diversité biologique unique.
Une de ses particularités génétiques est l’amble rompu (“aravani”), une allure naturelle rare et recherchée. Cette capacité innée à produire une allure douce et confortable est un atout transmissible en reproduction, pouvant être valorisé dans des croisements.
Le Cheval Crétois possède une résistance remarquable à la chaleur, aux sols arides et aux conditions difficiles de l’île de Crète. Cet atout génétique en fait une ressource précieuse dans des programmes de sélection visant des chevaux rustiques, endurants et frugaux.
Avec des effectifs réduits et une aire géographique restreinte, la race est classée comme menacée. Son importance génétique ne réside pas seulement dans ses qualités propres, mais aussi dans la nécessité de maintenir une diversité équine mondiale, face à l’uniformisation des races modernes de sport.
Le Cheval Crétois est l’une des plus anciennes races équines d’Europe. Ses origines remontent à la civilisation minoenne (vers 1700 av. J.-C.), où il apparaît sur des fresques, sceaux et poteries retrouvés dans les palais de Cnossos et Phaistos. Ces représentations montrent déjà des chevaux fins, utilisés pour les courses de chars, la guerre et les rituels religieux.
Au fil des siècles, la Crète a connu de nombreux échanges avec l’Asie Mineure et le bassin méditerranéen. Le Cheval Crétois a ainsi intégré des apports orientaux (probablement arabes ou anatoliens), qui ont renforcé son élégance et ses aptitudes. Sa fameuse allure particulière, l’amble rompu (aravani), pourrait être un héritage de ces influences.
Durant le Moyen Âge, le cheval est resté indispensable aux paysans crétois pour les travaux agricoles et le transport dans les reliefs accidentés de l’île. Sous la domination vénitienne puis ottomane, il a continué à être élevé localement, tout en subissant une certaine marginalisation face à d’autres chevaux importés.
Avec la mécanisation agricole et l’introduction de races étrangères plus grandes, la population du Cheval Crétois a fortement chuté au XXᵉ siècle. Dans les années 1980, il ne restait plus que quelques centaines d’individus, souvent isolés dans des villages reculés.
Face au risque d’extinction, un programme de conservation a été lancé en 1994, incluant la création d’un stud-book officiel. Ce projet a été porté par l’Université Aristote de Thessalonique et l’Association des Éleveurs Crétois, avec pour objectif de recenser, sélectionner et protéger les lignées authentiques.
Le Cheval Crétois est réputé pour son caractère calme et équilibré. Proche de l’homme, il a longtemps été un compagnon de travail quotidien dans les villages crétois. Cette proximité lui a conféré une grande docilité, tout en conservant une certaine vivacité d’esprit.
C’est un cheval endurant et vif, capable de se déplacer sur de longues distances dans les terrains montagneux de Crète. Son atout majeur est son amble naturel (aravani), une allure douce et régulière à quatre temps qui offre un confort exceptionnel au cavalier.
Rustique et habitué aux conditions de vie sobres, le Cheval Crétois s’intègre bien dans un troupeau. Il conserve une certaine indépendance mais reste sociable avec ses congénères.
Grâce à sa robustesse et à son adaptation aux conditions difficiles, il peut avoir une bonne longévité et rester performant longtemps, même avec des soins modestes.
Le Cheval Crétois est intimement lié à la plaine de la Messará, située au sud de l’île de Crète. C’est dans cette vaste zone agricole fertile que la race s’est développée depuis l’Antiquité, et c’est encore aujourd’hui le principal foyer d’élevage.
Au-delà de la Messará, on retrouve des élevages traditionnels dans d’autres parties de l’île :
La race reste très localisée : il existe très peu d’individus hors de l’île, car les efforts de conservation sont concentrés sur le maintien d’une population pure et contrôlée en Crète. Contrairement à d’autres races grecques (comme le Thessalien), le Cheval Crétois n’a pas connu une large diffusion internationale.
Le Cheval Crétois fait partie des races équines en danger, avec un effectif très limité. La priorité reste donc la conservation génétique, via le stud-book créé en 1994 et les programmes de suivi menés par l’Université Aristote de Thessalonique en collaboration avec les éleveurs locaux.
Grâce à son allure unique (amble “aravani”) et à son lien direct avec la civilisation minoenne, le Cheval Crétois possède un fort potentiel de mise en valeur culturelle et touristique. En Crète, il est déjà intégré dans certaines fêtes traditionnelles et dans le tourisme équestre, notamment pour les balades montagnardes et côtières. Cette dimension pourrait être renforcée afin d’assurer une meilleure visibilité à la race.
Au-delà de son rôle patrimonial, la race pourrait être davantage exploitée dans :
Pour assurer son avenir, il est essentiel que la race gagne en notoriété hors de Crète. La participation à des expositions internationales, la diffusion d’informations par le stud-book, et d’éventuels partenariats avec d’autres pays méditerranéens sont des leviers clés pour éviter l’isolement et favoriser sa pérennité.
Le Cheval Crétois est reconnu pour sa robustesse naturelle. Habitué aux reliefs accidentés et au climat chaud et sec de la Crète, il présente une bonne résistance aux maladies courantes et une capacité d’adaptation élevée face aux conditions de vie frugales.
Globalement, la race n’est pas connue pour des tares héréditaires spécifiques ni pour une prédisposition particulière à des pathologies graves. Sa longue sélection naturelle dans un milieu insulaire difficile a favorisé des individus sains et solides.
Bien entretenu, le Cheval Crétois peut avoir une longue espérance de vie et rester utilisable tardivement, grâce à sa sobriété alimentaire et son entretien facile.
Allure latérale naturelle à quatre temps, régulière et fluide, située entre le pas et le trot.
Elle offre une vitesse moyenne de 10 à 15 km/h (jusqu’à 18 km/h chez certains sujets) et un confort exceptionnel grâce à l’absence de rebond vertical.
Le cheval se déplace avec une impulsion constante, un mouvement souple des épaules et une ligne du corps horizontale.