Continent : Europe
Pays : Roumanie
Poids : 500 – 700 kg
Taille : 155 – 165 cm
Le Cheval Roumain de Trait est une création relativement récente, développée au XXᵉ siècle pour répondre aux besoins agricoles et forestiers d’un pays encore largement rural.
Bases locales : chevaux roumains autochtones de type demi-sang et montagnard, réputés pour leur rusticité, leur endurance et leur capacité d’adaptation aux reliefs de Transylvanie et de Moldavie.
Apports étrangers :
Objectif de sélection : créer un cheval lourd, massif, résistant, capable de remplacer la force mécanique inexistante ou rare dans de nombreuses exploitations rurales roumaines jusque dans les années 1970–1980.
Zones d’élevage principales : la Transylvanie (46.7712° N, 23.6236° E) et la Moldavie roumaine, où l’utilisation pour le travail agricole et forestier était la plus importante.
Le Roumain de Trait incarne ainsi la volonté de la Roumanie de disposer d’un cheval de traction national, adapté à ses reliefs, à son climat et à ses besoins traditionnels.
Le Roumain de Trait est surtout élevé dans les régions agricoles et forestières de Roumanie, avec des noyaux principaux en Transylvanie et en Moldavie.
Principales zones d’élevage :
Transylvanie – Cluj-Napoca (centre de la région)
Moldavie – Iași
Brasov (Carpates centrales)
Suceava (Bucovine, nord-est)
Haras de Rădăuți (Bucovine)
L’élevage se concentre donc dans les zones rurales de l’Est et du Centre de la Roumanie, où la mécanisation est arrivée plus tardivement et où la traction animale reste valorisée, surtout en sylviculture.
Race nationale lourde : c’est le principal cheval de trait lourd roumain, symbole de l’agriculture traditionnelle et de la sylviculture en Transylvanie et en Moldavie.
Synthèse génétique : issu de croisements entre chevaux locaux rustiques et races de trait européennes (Ardennais, Percheron, Nonius), il constitue une combinaison unique adaptée au climat et aux sols de Roumanie.
Patrimoine zootechnique : il représente un réservoir de gènes de rusticité et de puissance, précieux à une époque où de nombreuses races lourdes européennes voient leurs effectifs décliner.
Utilité en croisement : il a été utilisé pour améliorer ou renforcer des chevaux de travail régionaux, apportant masse musculaire et résistance.
Statut actuel : la race est menacée par la mécanisation agricole et par la diminution du nombre d’éleveurs ; son maintien repose sur un petit noyau reproducteur encadré par l’ANZ.
Valeur culturelle : au-delà de son rôle agricole, il incarne une part de l’identité rurale et culturelle roumaine, encore visible dans les campagnes et fêtes traditionnelles.
L’importance génétique du Roumain de Trait est donc double : scientifique (réservoir de gènes adaptés aux conditions rudes) et patrimoniale (témoignage vivant d’une culture paysanne encore présente).
Avant le XXᵉ siècle – Les bases locales
Fin XIXᵉ – début XXᵉ siècle – Premiers croisements
Entre-deux-guerres (1918-1939)
Période socialiste (1947-1989)
Après 1990 – Déclin rapide
Depuis 2000 – Reconnaissance officielle et sauvegarde
L’histoire du Roumain de Trait reflète la transition d’un cheval indispensable à la survie paysanne au XIXᵉ et XXᵉ siècle, vers une race aujourd’hui patrimoniale et en conservation, menacée, mais valorisée comme symbole identitaire de la Roumanie rurale.
Tempérament calme : cheval docile et patient, apprécié pour sa facilité de manipulation dans les travaux agricoles.
Grande force de travail : volontaire et endurant, il peut travailler de longues heures sans signes de nervosité.
Sociabilité : généralement bien disposé envers l’homme, il a longtemps été élevé dans un cadre paysan, en contact direct et quotidien avec les familles rurales.
Fiabilité : réputé pour sa constance au travail, même dans des conditions difficiles (montagne, hiver rigoureux, terrains boueux).
Moins vif que les chevaux de selle ou de course, mais très fiable et prévisible, ce qui en fait un compagnon de travail sûr.
Instinct grégaire : comme beaucoup de chevaux de trait, il apprécie la vie en groupe et reste calme au sein d’un attelage.
Le Roumain de Trait est un cheval à la fois puissant et placide, idéalement conçu pour les travaux agricoles et forestiers, où la patience et la régularité importent plus que la vivacité.
Conservation et sauvegarde :
Rôle patrimonial et culturel :
Utilisation forestière :
Diversification économique :
Menaces :
Les perspectives d’avenir du Roumain de Trait reposent donc sur :
Robustesse naturelle : issu de chevaux autochtones rustiques et de races lourdes réputées solides (Ardennais, Percheron, Nonius), le Roumain de Trait est globalement en bonne santé et bien adapté aux climats rigoureux (hivers froids, étés chauds).
Système locomoteur :
Sabots : larges et solides, mais nécessitent un entretien régulier en cas de débardage sur terrains accidentés.
Tendances génétiques : peu de maladies spécifiques signalées, mais les effectifs réduits exposent à un risque de consanguinité, ce qui peut fragiliser la population si la diversité n’est pas préservée.
Appareil respiratoire et digestif : bonne capacité respiratoire, alimentation rustique bien tolérée (fourrages grossiers, peu de concentrés nécessaires).
Longévité : souvent 20 à 25 ans, avec une carrière de travail de 12 à 15 ans selon l’intensité de l’effort.
C’est une race rustique, endurante et résistante, mais qui doit être surveillée pour éviter la dérive génétique liée à la faiblesse des effectifs actuels.