Continent : Europe
Pays : Russie
Poids : 570 – 670 kg
Taille : 150 – 157 cm
Le cheval Novoaltaïskaya (Nouvel Altaï) est issu d’un programme soviétique de sélection lancé au XXᵉ siècle dans la région de Novoaltaïsk, en Sibérie occidentale.
Les éleveurs ont croisé le cheval de l’Altaï, race montagnarde ancienne et rustique, avec des chevaux de trait européens (notamment Ardennais, Percherons et Traits russes).
L’objectif était de créer un cheval plus puissant et plus grand, tout en conservant la résistance, la frugalité et l’adaptation au climat rigoureux héritées du cheval de l’Altaï.
Le cheval Novoaltaïskaya trouve son centre d’élevage dans la région de Novoaltaïsk, située dans l’oblast de l’Altaï en Sibérie occidentale (Russie). C’est dans cette zone, marquée par un climat rigoureux et des hivers longs, que la race a été développée et fixée.
L’élevage de la race s’est ensuite étendu dans plusieurs zones de l’Altaï et de la plaine de Sibérie occidentale, où ses qualités de force, rusticité et adaptation au froid étaient particulièrement recherchées. On le retrouve notamment :
Aujourd’hui, la race est encore présente dans des kolkhozes et élevages collectifs hérités de l’époque soviétique, ainsi que dans des fermes privées qui valorisent son rôle agricole. Sa zone de concentration principale reste toutefois l’Altaï russe, considéré comme son foyer d’origine et de conservation.
Le Nouvel Altaï combine la rusticité millénaire du cheval de l’Altaï avec la puissance musculaire des grandes races de trait européennes (Ardennais, Percheron, Trait soviétique). Ce mélange génétique a permis de créer une race polyvalente adaptée aux besoins agricoles intensifs tout en restant capable de survivre dans des environnements difficiles.
Contrairement aux chevaux de trait purement européens, le Nouvel Altaï conserve une résistance au froid, une frugalité alimentaire et une longévité reproductive hérités du cheval de l’Altaï. Ces qualités génétiques en font un améliorateur précieux dans les régions où les conditions climatiques et alimentaires sont rudes.
Les étalons de la race transmettent :
La Novoaltaïskaya a été intégrée aux programmes zootechniques soviétiques visant à améliorer les chevaux paysans des steppes et de Sibérie. Elle a servi de réservoir génétique pour renforcer la puissance de traction, la rusticité et la polyvalence de nombreux chevaux régionaux.
Le cheval Novoaltaïskaya est une création de la zootechnie soviétique au XXᵉ siècle. Son développement a été initié dans la région de Novoaltaïsk, en Sibérie occidentale, dans le but de produire un cheval plus puissant et polyvalent que le cheval de l’Altaï traditionnel, tout en conservant sa rusticité et son endurance.
Pour atteindre cet objectif, les éleveurs ont réalisé des croisements entre le cheval de l’Altaï (petit, sobre, résistant) et plusieurs races de trait européennes :
Ces apports ont donné naissance à un cheval plus grand, plus musclé, mais toujours adapté aux rigueurs du climat sibérien.
La sélection s’est poursuivie tout au long du XXᵉ siècle dans les kolkhozes et sovkhozes de l’Altaï, où le cheval était utilisé pour :
La race a progressivement été reconnue comme une variété distincte de l’Altaï originel, avec une place à part dans les registres zootechniques régionaux.
Après la chute de l’URSS, la race a connu un recul des effectifs en raison de la mécanisation et de la transformation des structures agricoles. Néanmoins, elle demeure un symbole de l’élevage de l’Altaï et continue d’être élevée dans certaines fermes et programmes de conservation, notamment pour préserver son patrimoine génétique hybride entre rusticité locale et puissance importée.
Le Nouvel Altaï hérite de la docilité des chevaux de trait tout en conservant la vivacité et l’endurance du cheval de l’Altaï. Il se distingue par un caractère calme, patient et fiable, qualités essentielles pour les travaux agricoles et la traction dans des conditions parfois difficiles.
Habitué aux climats extrêmes de Sibérie, ce cheval possède une grande tolérance au froid, une frugalité alimentaire et une capacité d’adaptation qui en font un compagnon robuste et peu exigeant. Ces traits comportementaux reflètent un équilibre entre force tranquille et résistance naturelle.
Le Nouvel Altaï est réputé pour être coopératif et facile à manipuler, même pour des cavaliers ou meneurs peu expérimentés. Sa bonne volonté au travail et son esprit docile expliquent son succès dans les élevages collectifs soviétiques, où il devait être utilisé par de nombreux travailleurs sans formation spécifique.
Contrairement à certaines races plus indépendantes, il se montre sociable avec ses congénères et travaille efficacement en attelage ou en groupe. Ce comportement en fait un cheval polyvalent, capable aussi bien de tracter, de porter des charges que de servir dans des activités rurales modernes comme le tourisme équestre.
Le Nouvel Altaï constitue un héritage zootechnique soviétique unique, combinant rusticité et puissance. Dans un contexte où de nombreuses races locales russes ont disparu ou sont menacées, sa préservation est un enjeu important pour maintenir une diversité génétique adaptée aux climats extrêmes et aux systèmes agricoles extensifs.
Avec la mécanisation et le déclin de l’utilisation des chevaux de trait en agriculture, la race connaît une réduction de ses effectifs. Toutefois, sa polyvalence et sa capacité à s’adapter aux terrains difficiles pourraient continuer à séduire dans les zones rurales isolées ou les fermes traditionnelles.
On observe un intérêt croissant pour les chevaux rustiques et authentiques dans le cadre du tourisme équestre, des randonnées et des activités de découverte du patrimoine rural. Grâce à sa robustesse et à son tempérament docile, le Nouvel Altaï pourrait trouver une place dans ces secteurs émergents.
L’avenir de la race dépendra largement de :
Le cheval Novoaltaïskaya bénéficie de la rusticité naturelle du cheval de l’Altaï, sélectionné depuis des siècles dans des conditions climatiques extrêmes. Cela lui confère une bonne résistance aux maladies, une longévité utile et une fertilité élevée, qualités particulièrement appréciées dans les programmes d’élevage.
Grâce à sa constitution solide et à sa frugalité alimentaire, cette race présente peu de prédispositions aux maladies métaboliques (comme la fourbure ou la myopathie) qui touchent souvent les chevaux de trait occidentaux plus lourds. Elle résiste bien aux conditions de froid intense, aux variations alimentaires et aux environnements de montagne.
Cependant, en raison de l’apport génétique de races de trait européennes, certains individus peuvent présenter :
Globalement, cette race demande peu de soins particuliers. Un suivi régulier des articulations et du poids est recommandé, surtout pour les chevaux utilisés en traction lourde. Dans son berceau d’origine, il est réputé comme un cheval endurant, rustique et peu coûteux à entretenir.