Poids : 450 – 600 kg
Taille : 155 – 170 cm
Le Gidran est une race chevaline hongroise, issue du célèbre haras impérial et royal de Mezőhegyes, fondé en 1785 dans la Grande Plaine hongroise. Sa création remonte au début du XIXᵉ siècle, avec l’arrivée en 1816 de l’étalon arabe Gidran Senior, importé de Syrie.
Cet étalon fut croisé avec des juments locales hongroises, ainsi qu’avec des Pur-sang anglais et des chevaux espagnols, afin de combiner la noblesse orientale à la taille et la puissance européenne.
Le Gidran est ainsi conçu comme un demi-sang oriental, élégant et énergique, destiné initialement à la cavalerie austro-hongroise et aux attelages militaires, mais aussi adapté à l’agriculture légère et aux usages polyvalents.
Aujourd’hui, il est considéré comme un patrimoine vivant de la Hongrie, symbole de l’influence arabe dans l’élevage équin européen et de la tradition des grands haras impériaux.
Le Gidran représente l’un des rares exemples de demi-sang oriental conservé en Europe. Héritier direct de l’Arabe par son étalon fondateur, il combine la noblesse orientale, l’élégance des allures et la résistance naturelle, avec l’apport du Pur-sang anglais qui lui confère taille et puissance.
Aux côtés du Nonius, du Lipizzan et du Kisber Felver, le Gidran constitue un pilier de l’élevage hongrois. Il est inscrit dans un stud-book fermé, garantissant la préservation de ses lignées maternelles. Sa rareté actuelle le classe parmi les races à forte valeur patrimoniale.
Sélectionné pour être polyvalent, le Gidran a transmis à la base génétique des chevaux de sport hongrois :
En raison de ses effectifs réduits, le Gidran est aujourd’hui considéré comme une ressource génétique menacée. Sa sauvegarde est cruciale pour maintenir un réservoir de sang oriental amélioré, capable d’apporter élégance, endurance et caractère dans des programmes modernes de reproduction.
L’histoire du Gidran débute en 1816, lorsque l’étalon arabe Gidran Senior, né en Syrie et importé via l’Empire ottoman, est introduit au haras impérial et royal de Mezőhegyes en Hongrie. Croisé avec des juments locales hongroises, mais aussi avec des Pur-sang anglais et des chevaux espagnols, il donne naissance à une lignée d’alezan oriental qui sera fixée comme une race à part entière.
Tout au long du XIXᵉ siècle, le Gidran est utilisé comme cheval de cavalerie dans l’armée austro-hongroise. Sa noblesse orientale, sa résistance et son élégance naturelle en font un cheval recherché pour la cavalerie légère et les attelages militaires. Il est également employé dans la traction agricole légère, preuve de sa polyvalence.
Avec la motorisation progressive et la disparition des grandes unités de cavalerie, la race perd de son importance stratégique. Son effectif diminue fortement, au point que le Gidran est classé parmi les races menacées. Plusieurs lignées disparaissent, réduisant la diversité génétique disponible.
À partir de la seconde moitié du XXᵉ siècle, des programmes spécifiques sont mis en place en Hongrie pour sauver le Gidran de l’extinction. Le stud-book moderne, publié en 2005, officialise les lignées encore existantes et permet une gestion génétique plus rigoureuse.
Le Gidran est désormais reconnu comme un trésor culturel et historique hongrois. S’il reste rare, il est valorisé dans :
En résumé, l’histoire du Gidran reflète celle des grands haras impériaux hongrois, passant de la gloire militaire à la préservation patrimoniale, avec aujourd’hui un avenir tourné vers la conservation et la redécouverte sportive.
Le Gidran a hérité de son ascendance arabe un caractère vif et énergique. C’est un cheval intelligent, toujours attentif à son environnement, doté d’une grande sensibilité qui exige un cavalier expérimenté et respectueux.
Sélectionné pour la cavalerie et l’attelage militaire, il possède un tempérament courageux et une bonne résistance à l’effort. Il se montre volontaire, avec un mental endurant qui le rend adapté aussi bien au travail soutenu qu’aux épreuves sportives modernes.
Bien qu’ardent, le Gidran est également équilibré lorsqu’il bénéficie d’une éducation cohérente. Il s’adapte à différents usages : loisir sportif, dressage, saut, attelage. Son caractère enjoué et sa prestance en font aussi un cheval apprécié dans les spectacles équestres.
Attachant et loyal, il crée un lien fort avec son cavalier une fois la confiance établie. Toutefois, son côté sensible et énergique en fait un cheval moins adapté aux débutants ou aux activités de médiation équine.
« Le Gidran est un cheval ardent et raffiné : un oriental amélioré, à la fois élégant, volontaire et courageux, qui séduit par sa noblesse et sa fidélité. »
Le Gidran est étroitement associé à la Grande Plaine hongroise, notamment autour du haras impérial et royal de Mezőhegyes, où la race a vu le jour. Ce haras, fondé en 1785, demeure le cœur historique de la sélection. Aujourd’hui encore, la Hongrie concentre la majorité des effectifs, principalement dans les régions de l’est et du sud du pays.
Bien que restée confidentielle, la race s’est diffusée ponctuellement :
Les effectifs mondiaux du Gidran sont aujourd’hui très réduits, estimés à quelques centaines de têtes. Il est reconnu comme une race menacée, et son élevage est concentré dans des programmes stricts de conservation génétique.
Ainsi, la zone d’élevage du Gidran reste centrée sur la Hongrie, avec de petites populations satellites en Europe centrale, témoignant de son héritage historique austro-hongrois.
Le Gidran figure parmi les races équines menacées en Hongrie. Ses effectifs sont faibles, ce qui soulève des risques de consanguinité et de perte de diversité génétique. Cependant, il bénéficie d’une reconnaissance officielle et de programmes de préservation menés par l’État hongrois et les haras nationaux.
Des efforts sont déployés pour :
Grâce à son modèle élégant et à ses origines orientales, le Gidran attire de nouveau l’attention :
La survie du Gidran dépendra de sa valorisation comme cheval identitaire de la Hongrie, au même titre que le Lipizzan en Autriche ou le Lusitanien au Portugal.
Sa rareté pourrait devenir un atout, en en faisant une race de niche, recherchée pour son élégance et son héritage oriental.
En résumé, le futur du Gidran repose sur un équilibre fragile entre sauvegarde génétique et mise en valeur moderne, tant sportive que culturelle.
Le Gidran bénéficie de l’apport de sang arabe, réputé pour sa résistance naturelle et sa longévité. C’est un cheval solide, capable de supporter des efforts prolongés, avec une bonne récupération après l’effort.
Aucun problème héréditaire majeur n’est spécifiquement identifié pour la race. Néanmoins, comme toutes les populations à effectif réduit, le Gidran est exposé à des risques accrus de consanguinité, pouvant entraîner :
Grâce au suivi vétérinaire et aux programmes de conservation génétique menés en Hongrie, la race reste globalement saine. La priorité actuelle est de maintenir une diversité génétique suffisante, afin d’éviter l’apparition de tares héréditaires liées au rétrécissement de la base d’élevage.