Poids : 500 – 650 kg
Taille : 155 – 165 cm
Le Nonius est né au Haras impérial et royal de Mezőhegyes (sud-est de la Hongrie, région de la Grande Plaine), fondé en 1784 par l’Empire austro-hongrois. La race remonte au début du XIXᵉ siècle, avec comme étalon fondateur le Pur-sang anglais Orion Senior (dit Nonius Senior, 1810-1837), croisé avec des juments locales hongroises, normandes et espagnoles.
Le Nonius s’inscrit dans la tradition équestre hongroise, où le cheval occupe une place centrale dans l’histoire militaire, agricole et sociale. Il fut un cheval militaire emblématique de la cavalerie impériale austro-hongroise et des attelages d’artillerie. Il a marqué la culture rurale hongroise en devenant un auxiliaire indispensable pour la traction agricole dans la Grande Plaine. Considéré comme un patrimoine vivant de la Hongrie, symbole d’identité nationale, célébré dans les fêtes et démonstrations équestres.
Ainsi, le Nonius est à la croisée des influences anglaises (Pur-sang), françaises (Normandes) et espagnoles, mais profondément ancré dans la culture hongroise, où il est devenu un symbole historique et identitaire.
Le Nonius est l’une des races les plus emblématiques de Hongrie, aux côtés du Lipizzan, du Kisber Felver et du Furioso-North Star. Issu du haras impérial de Mezőhegyes, il représente un patrimoine national et une composante essentielle de l’histoire de la cavalerie austro-hongroise.
Grâce à son modèle solide et à sa puissance en traction, le Nonius a longtemps été utilisé pour améliorer les chevaux de trait léger et d’attelage dans toute l’Europe centrale. Sa morphologie imposante et son tempérament docile en font un excellent transmetteur de rusticité et de force.
Même si le Nonius n’a pas l’explosivité des chevaux de sang, il apporte en reproduction une grande longévité, une résistance naturelle, ainsi qu’une sobriété alimentaire, qualités très recherchées dans les programmes d’élevage rural et militaire.
Aujourd’hui, le Nonius n’est plus un cheval améliorateur dans le sport moderne, mais il conserve une valeur génétique de conservation. Maintenir sa diversité est essentiel pour préserver un type chevalin unique, issu de l’héritage des demi-sangs hongrois et des croisements orientaux.
Le Nonius est né au haras impérial de Mezőhegyes, fondé en 1785 dans la Grande Plaine hongroise par l’Empire austro-hongrois.
L’étalon fondateur fut Nonius Senior, un cheval normand capturé en 1816 durant les guerres napoléoniennes. De type demi-sang, il mesurait environ 1,60 m et transmit à sa descendance une constitution solide, une tête lourde et une robustesse remarquable.
Pour affiner le modèle jugé trop rustique de Nonius Senior, les éleveurs hongrois procédèrent à des croisements avec :
Ces apports permirent de donner au Nonius un type plus harmonieux, tout en conservant sa force de traction et son endurance. Le haras de Mezőhegyes devint le centre d’un élevage prestigieux, fournissant des chevaux à toute la cavalerie austro-hongroise.
Durant le XIXᵉ et le début du XXᵉ siècle, le Nonius fut largement employé comme cheval de cavalerie lourde, mais aussi comme cheval d’attelage militaire. Sa réputation de sobriété et de fiabilité le fit adopter dans de nombreuses unités de l’armée impériale, puis dans les campagnes agricoles de Hongrie et d’Europe centrale.
Avec la mécanisation de l’agriculture et la disparition progressive des chevaux militaires après la Première Guerre mondiale, le Nonius connut un déclin rapide. Après 1945, le nombre de sujets tomba dangereusement bas, ce qui mena à des programmes de sauvegarde menés par le haras de Mezőhegyes.
Aujourd’hui, bien que la race soit classée menacée, elle bénéficie d’une reconnaissance officielle comme patrimoine culturel hongrois. Préservé dans quelques haras d’État et chez des éleveurs privés, le Nonius est mis en valeur lors de spectacles, compétitions d’attelage et manifestations traditionnelles, symbole vivant de l’histoire équestre hongroise.
Le Nonius est réputé pour son tempérament équilibré. Facile à manipuler, il accepte bien le dressage et se montre coopératif, ce qui en fait un cheval recherché pour l’attelage et l’équitation de loisir.
Même si ce n’est pas un cheval rapide, il se distingue par sa résistance au travail et sa sobriété. Son caractère posé lui permet de rester fiable lors de longues séances ou de travaux exigeants.
Rustique et sociable, le Nonius s’intègre facilement dans un troupeau, aussi bien en prairie qu’en écurie collective. Sa nature calme réduit les risques de conflits avec d’autres chevaux.
Contrairement aux races de sang chaud, le Nonius ne présente pas un tempérament vif ou explosif. Il reste un cheval pondéré, davantage orienté vers la puissance tranquille que vers la réactivité.
« Le Nonius est un cheval sobre et fiable, combinant puissance et calme, qui inspire confiance autant à l’attelage qu’au loisir. »
Le haras d’État de Mezőhegyes, fondé en 1785 dans la Grande Plaine hongroise, est le foyer historique du Nonius. C’est là que la race a été fixée au XIXᵉ siècle et que son stud-book est encore géré aujourd’hui.
Le Nonius est principalement élevé dans les régions de l’Alföld (la plaine hongroise), où son adaptation aux sols plats et à un climat continental en fait un cheval robuste et sobre. Plusieurs haras et éleveurs privés hongrois continuent de maintenir la race comme patrimoine national.
Au cours du XIXᵉ et XXᵉ siècle, le Nonius a été diffusé dans diverses régions de l’Empire austro-hongrois. On le retrouvait en Roumanie, en Serbie, en Slovaquie et plus largement en Europe de l’Est, où il a contribué à améliorer des populations locales de chevaux de travail et d’attelage.
Aujourd’hui, la population reste surtout concentrée en Hongrie, notamment à Mezőhegyes et dans quelques haras d’État et privés. Son élevage est désormais orienté vers la préservation d’une race identitaire, classée comme patrimoine culturel hongrois et protégée par plusieurs programmes nationaux de sauvegarde.
Le Nonius est reconnu comme un trésor culturel hongrois, bénéficiant de programmes de sauvegarde mis en place par l’État et les haras nationaux. Son avenir repose avant tout sur des actions de préservation génétique et sur la sensibilisation à son rôle historique.
Grâce à son élégance en attelage et à son caractère docile, le Nonius trouve une nouvelle place dans les manifestations culturelles, les présentations touristiques et les spectacles équestres. Ces activités offrent une vitrine moderne à une race qui conserve toute son allure et son utilité.
Bien qu’il ne soit pas un cheval de sport international, le Nonius se distingue par sa polyvalence. On observe une tendance croissante à le valoriser dans :
La race reste numériquement limitée, ce qui représente un risque à long terme. Les programmes de reproduction doivent veiller à maintenir une variabilité génétique suffisante, tout en évitant la consanguinité. La coopération entre haras d’État et éleveurs privés sera déterminante.
Le futur du Nonius repose sur son statut de cheval identitaire de la Hongrie. Sa préservation est autant une question de patrimoine culturel qu’un enjeu d’écodiversité équine, garantissant la survie d’un type robuste et élégant façonné par l’histoire.
Le Nonius est reconnu pour sa bonne santé générale et sa longévité. Adapté aux conditions parfois rudes de la Grande Plaine hongroise, il supporte bien les variations climatiques et s’avère sobre en alimentation.
Sa sélection comme cheval de cavalerie et de travail a favorisé des individus solides, capables d’endurer de longues charges physiques sans fragilité excessive. Les Nonius présentent peu de maladies héréditaires connues et affichent une bonne fertilité.
En raison de sa masse importante et de sa morphologie parfois lourde, certains sujets peuvent être sujets à :
Un suivi attentif de la maréchalerie est essentiel pour éviter les contraintes excessives sur les membres. De plus, un travail progressif et adapté limite les risques de boiteries liées à la traction ou à l’attelage intensif.