Continent : Europe
Pays : Suisse
Poids : 500 – 650 kg
Taille : 150 – 162 cm
Le Franches-Montagnes est originaire du canton du Jura, en Suisse, plus précisément du plateau des Franches-Montagnes qui a donné son nom à la race. Élevé depuis le Moyen Âge par les communautés rurales et les moines, il a longtemps servi de cheval de travail agricole et de monture militaire.
Au XIXᵉ siècle, des croisements avec le Pur-sang anglais et l’Anglo-normand ont raffiné son modèle, tout en conservant sa robustesse montagnarde.
Aujourd’hui, il est reconnu comme le seul cheval de race suisse encore existant, symbole national alliant rusticité, polyvalence et bon caractère.
Le berceau historique du Franches-Montagnes se situe sur le plateau des Franches-Montagnes, dans le canton du Jura suisse. Cette région d’altitude, avec ses pâturages riches et son climat rude, a façonné la rusticité et la robustesse de la race.
Aujourd’hui, l’élevage s’étend à plusieurs cantons :
Même si le stud-book reste strictement suisse, le Franches-Montagnes est aussi présent en petites populations dans d’autres pays européens (France, Allemagne, Autriche) et en Amérique du Nord, principalement via l’exportation d’étalons et de juments.
La gestion est assurée par la Fédération suisse d’élevage du cheval de la race des Franches-Montagnes (FSFM), qui organise chaque année des foires et concours à Saignelégier, haut lieu de promotion et de sélection de la race.
Le Franches-Montagnes est la seule race chevaline suisse encore existante, ce qui lui confère une valeur génétique et culturelle exceptionnelle. Il représente un noyau préservé de rusticité et d’adaptation aux conditions alpines, garantissant la survie d’un patrimoine équestre original.
Les reproducteurs Franches-Montagnes transmettent de manière fiable :
Historiquement, le Franches-Montagnes a été utilisé comme améliorateur pour renforcer la rusticité et la maniabilité de certaines lignées de demi-sang européennes. Son sang a contribué à créer des chevaux polyvalents, adaptés à la fois au travail agricole et aux besoins militaires.
Aujourd’hui, il est considéré comme une réserve génétique précieuse dans un contexte où de nombreuses races locales ont disparu ou ont été largement croisées. Sa conservation, encadrée par le stud-book suisse et les programmes de sélection, vise à préserver la diversité génétique mondiale des chevaux.
Le Franches-Montagnes trouve ses racines au Moyen Âge, dans le plateau jurassien suisse. Les communautés rurales et monastiques y élevaient des chevaux rustiques, adaptés au climat rigoureux et aux travaux agricoles. Ces chevaux locaux étaient déjà réputés pour leur endurance, leur sobriété alimentaire et leur polyvalence.
À partir du XVIIIᵉ siècle, des croisements avec des chevaux étrangers furent entrepris pour renforcer les qualités de la race :
Ces apports ont façonné un cheval polyvalent, à mi-chemin entre le cheval de trait léger et le demi-sang de selle.
En 1897, le stud-book officiel du Franches-Montagnes fut créé, marquant le début d’une sélection encadrée. Cette institution permit de fixer le modèle et d’éviter une dilution génétique excessive.
Jusqu’au milieu du XXᵉ siècle, le FM fut très utilisé :
Avec la disparition progressive des chevaux dans l’agriculture et l’armée après les années 1950, le Franches-Montagnes dut trouver de nouveaux débouchés. Il s’est alors orienté vers :
Aujourd’hui, le Franches-Montagnes est considéré comme le dernier cheval de race suisse. Il est un symbole identitaire national, régulièrement mis à l’honneur lors de la Foire du Cheval de Saignelégier, qui attire chaque année des milliers de visiteurs et d’éleveurs.
Le Franches-Montagnes est réputé pour son caractère calme et équilibré. C’est un cheval qui se montre coopératif, facile à manipuler et généralement confiant envers l’homme, ce qui en fait un partenaire sûr aussi bien pour les cavaliers débutants que confirmés.
Il possède une intelligence pratique qui lui permet d’apprendre rapidement et de s’adapter à des environnements variés. Qu’il soit utilisé en attelage, en randonnée ou en centre équestre, il fait preuve d’une grande polyvalence comportementale.
Le Franches-Montagnes développe un lien fort avec son cavalier ou son meneur. Sa nature sociable en fait également un cheval qui s’intègre facilement dans un troupeau et qui conserve un comportement stable même en collectivité.
Peu émotif, il garde généralement son sang-froid dans des situations nouvelles ou imprévues. Cet aspect contribue à sa réputation de cheval sûr et rassurant, idéal pour les familles, l’équithérapie ou les activités de loisir.
Le Franches-Montagnes est aujourd’hui reconnu comme un patrimoine génétique et culturel suisse. Son statut de seule race chevaline indigène lui garantit le soutien des autorités fédérales et cantonales, qui financent des programmes de conservation et d’amélioration génétique.
Alors qu’il fut longtemps utilisé pour l’agriculture et l’armée, le FM s’oriente désormais vers des usages de loisir et de sport léger :
Dans un contexte où les éleveurs recherchent des chevaux fiables, robustes et faciles à entretenir, le Franches-Montagnes conserve un avantage compétitif. Sa sobriété alimentaire, sa fertilité élevée et sa longévité en font une race adaptée aux attentes actuelles d’un élevage durable.
Malgré ces atouts, la race reste numériquement limitée (environ 20 000 individus) et doit faire face à :
Les manifestations comme la Foire du Cheval de Saignelégier ou les attelages touristiques dans le Jura renforcent la visibilité du FM. À l’avenir, sa place pourrait s’affirmer comme symbole vivant de la Suisse, autant dans les pratiques équestres que dans la mise en valeur des paysages jurassiens.
Le Franches-Montagnes est reconnu pour sa robustesse et sa longévité. Issu d’un élevage en milieu montagnard exigeant, il a conservé une bonne résistance naturelle aux maladies et une grande capacité d’adaptation aux conditions climatiques difficiles.
La race ne présente pas de pathologies héréditaires largement répandues, mais certaines sensibilités existent :
Le stud-book impose des contrôles vétérinaires réguliers pour limiter la transmission de défauts héréditaires. L’élevage suisse privilégie des lignées saines et fertiles, afin de maintenir une base génétique solide et fonctionnelle.