LES RACES LES PLUS CALMES, LES PLUS SENSIBLES… ET LES PLUS VIVES

Comprendre les tempéraments équins pour mieux s’y adapter

Tous les chevaux ne réagissent pas de la même manière face au stress, au travail ou au contact humain. Si chaque individu est unique, certaines races équines présentent des tendances comportementales reconnaissables, forgées par la sélection, l’usage et le milieu d’élevage. Voici un panorama non rigide mais utile pour mieux comprendre qui est qui… sans juger qui est quoi.

Les races les plus calmes

Des chevaux « froids », posés, stables — idéaux pour débutants, loisir ou attelage

- Haflinger : rustique, franc, peu émotif, souvent recommandé pour l’équitation familiale.

- Comtois : cheval de trait au tempérament paisible, doux au contact.

- Frison : malgré sa stature impressionnante, il est généralement calme, généreux et coopératif.

- Irish Cob : réputé pour sa patience et sa gentillesse, très utilisé en médiation animale.

- Trait belge : placide, docile, fiable dans les travaux lourds.

Ces races sont plus lentes à s’émouvoir, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont lentes à apprendre. Leur calme est un atout, surtout face à l’imprévu.

Les races les plus sensibles

Réactives, attentives à leur environnement, très proches de l’humain… ou parfois trop sensibles pour des mains novices.

- Akhal-Téké : cheval oriental, intelligent, mais souvent méfiant et hypersensible.

- Arabe : très proche de l’humain, mais souvent émotif, il perçoit tout et réagit vite.

- Lusitanien : sensible mais coopératif, excellent en dressage et en travail fin.

- Pur-sang arabe ou anglais : sensibles, rapides, mais aussi sujets à la nervosité.

- Marwari : race indienne expressive, élégante, qui nécessite tact et patience.

Ces chevaux demandent souvent un cavalier calme, juste et expérimenté, capable de canaliser sans brusquer.

 Les races les plus vives

Énergiques, rapides, parfois nerveuses, ces chevaux aiment bouger, fuir, galoper.

- Pur-sang anglais : explosif, conçu pour la course, peu adapté aux débutants.

- Trotteur français : élevé pour l’endurance et la vivacité, souvent très dynamique.

- Barbe : rapide, agile, parfois un peu farouche.

- Espagnol (PRE) : vif, expressif, mais pouvant aussi être très coopératif en main.

- Arabo-Frison ou Anglo-arabe : très sportif, à l’énergie parfois débordante.

Ces races ne tiennent pas en place : elles ont besoin de mouvement, de travail régulier et de stimulation. Mais dans de bonnes mains, elles deviennent d’excellents partenaires de sport ou de spectacle.

Et les indépendants ?

Certaines races n’entrent pas dans ces cases, car elles sont surtout… autonomes et intelligentes, voire un brin têtues.

- Camargue : habitué à décider par lui-même dans les marais, il peut être indépendant et peu démonstratif.

- Islandais : gentil mais rustique, il aime avoir son rythme et ne se laisse pas toujours dicter la marche à suivre.

- Cheval mongol : résilient, sobre, autonome, il est difficile à "standardiser".

Attention aux clichés

Il ne faut jamais réduire un cheval à sa race ou à son étiquette : un Haflinger peut être nerveux, un Arabe peut être posé. Le tempérament résulte de l’éducation, du vécu, de l’environnement et de l’humain qui l’accompagne.

Mais connaître ces tendances permet d’adapter ses attentes, de choisir un cheval plus compatible, ou d’anticiper ses besoins.