Poids : 330 – 450 kg
Taille : 128 – 148 cm
Le cheval islandais est une race autochtone d’Islande, directement issue des petits chevaux nordiques amenés par les colons vikings au IXᵉ siècle. Isolé sur l’île depuis plus de mille ans en raison d’une interdiction stricte d’importation d’équidés, il a évolué sans croisement extérieur, ce qui en fait l’une des races les plus pures au monde.
Élevé dans un environnement hostile et rude fait de volcans, de landes et de climats extrêmes, l’Islandais a développé une rusticité exceptionnelle, une endurance rare, ainsi que des allures particulières comme le tölt et parfois l’amblé volant, qui le distinguent des autres chevaux.
Il est considéré en Islande non seulement comme un compagnon de travail et de déplacement traditionnel, mais aussi comme un symbole culturel profondément enraciné dans l’histoire et l’identité du pays.
Le cheval islandais est l’une des races les plus pures au monde, grâce à une interdiction d’importation en vigueur depuis plus de 1 000 ans. Aucun croisement extérieur n’est autorisé, ce qui garantit une homogénéité génétique exceptionnelle. Cette particularité en fait un modèle unique d’isolement reproductif dans le monde équin.
L’isolement de l’Islande a permis de conserver des caractéristiques rares :
Contrairement à d’autres chevaux européens, l’Islandais n’a pas servi à l’amélioration de races extérieures en raison de son isolement. Sa valeur génétique réside surtout dans la conservation de son intégrité et de ses traits uniques.
Aujourd’hui, la FEIF et les associations d’éleveurs veillent à préserver cette pureté génétique. Le cheval islandais est un exemple majeur de race fermée, démontrant comment un patrimoine équin peut rester intact grâce à des règles strictes et une gestion rigoureuse du stud-book.
Le cheval islandais descend directement des chevaux nordiques importés par les colons vikings norvégiens au IXᵉ et Xe siècles. Ces animaux, apparentés aux chevaux celtiques et scandinaves de l’époque, furent introduits sur l’île lors des grandes migrations vers l’Islande.
Dès le Xe siècle, le Parlement islandais (Althing) a interdit l’importation de chevaux étrangers. Depuis plus de mille ans, aucun croisement extérieur n’a eu lieu, ce qui fait de l’Islandais l’une des races les plus pures et homogènes du monde. Cette règle, toujours en vigueur, explique l’uniformité de la race et sa parfaite adaptation au milieu islandais.
Pendant des siècles, l’Islandais fut le seul moyen de transport du pays. Sa capacité à franchir des terrains difficiles, volcans, rivières, landes en fit un compagnon essentiel pour les paysans, les voyageurs et les bergers. Il servait aussi bien pour le transport de marchandises que pour le déplacement des troupeaux dans les hautes terres.
Au XIXᵉ siècle, avec l’arrivée des routes et des véhicules, l’utilisation pratique de l’Islandais déclina. Cependant, son rôle dans la culture islandaise et son statut symbolique assurèrent sa survie. Des associations d’éleveurs se constituèrent dès le début du XXᵉ siècle, menant à la création du stud-book officiel en 1923.
Depuis la seconde moitié du XXᵉ siècle, le cheval islandais s’est exporté en grand nombre vers l’Europe et l’Amérique du Nord. La création en 1969 de la FEIF (International Federation of Icelandic Horse Associations) a permis d’unifier les standards, de développer la compétition internationale et de valoriser les allures uniques de la race.
Le Poney Islandais est réputé pour son équilibre mental, sa gentillesse et sa fiabilité. Calme et réfléchi, il conserve néanmoins une vivacité naturelle héritée de son passé de cheval de travail dans des conditions difficiles.
Il est facile à manipuler, attentif à l’homme, et s’adapte à des cavaliers de tous niveaux, du débutant à l’expert. En Islande, il est souvent monté par des enfants dès le plus jeune âge.
Très observateur, il apprend vite, mais demande une éducation cohérente et respectueuse. Sa capacité à retenir longtemps ses apprentissages en fait un partenaire sûr.
Élevé en troupeaux en semi-liberté dans les vastes pâturages islandais, il possède un fort instinct grégaire et un bon sens de la hiérarchie. Il recherche la compagnie de ses congénères et de l’homme.
Sous son aspect trapu, il cache une grande vigueur. Infatigable, il peut parcourir de longues distances sans se fatiguer, ce qui en fait un excellent cheval de randonnée et de voyage.
Habitué aux terrains accidentés d’Islande (volcans, glaciers, rivières), il est très sûr-pied et inspire confiance à son cavalier.
Le Poney Islandais aime naturellement exprimer ses allures spécifiques (tölt et flying pace). Il prend plaisir à les montrer et semble souvent "s’amuser" lorsqu’il se déplace ainsi.
Il a conservé un instinct de survie développé. En troupeau, il reste vigilant face aux intempéries et aux dangers, ce qui a contribué à sa rusticité et à sa prudence.
Le cheval islandais est élevé depuis plus de mille ans sur l’ensemble du territoire islandais. Chaque région, qu’il s’agisse des fjords de l’Est, des plaines du Sud, ou des hauts plateaux volcaniques, a contribué à forger un animal endurant et rustique, parfaitement adapté aux conditions climatiques extrêmes.
Si l’Islande demeure le cœur de l’élevage, de nombreux chevaux ont été exportés au XXᵉ siècle. On trouve aujourd’hui des élevages actifs en :
Une règle fondamentale s’applique : tout cheval exporté d’Islande ne peut jamais y revenir. Cette mesure vise à protéger le cheptel islandais contre les maladies et à préserver la pureté génétique de la race. Ainsi, l’élevage est divisé entre :
Le cheval islandais connaît une popularité en constante progression hors de son pays d’origine. Sa polyvalence, ses allures uniques (tölt et amble volant), ainsi que son caractère fiable séduisent de plus en plus de cavaliers en Europe et en Amérique du Nord. Les exportations devraient continuer à renforcer sa visibilité à l’échelle mondiale.
Si, historiquement, l’Islandais était un cheval utilitaire destiné au transport et au travail rural, il s’impose désormais comme un cheval de loisir et de sport équestre spécialisé. Les compétitions organisées par la FEIF (tölt, amble, épreuves combinées) contribuent à professionnaliser l’élevage et à affiner la sélection des reproducteurs.
L’un des défis majeurs reste la préservation de l’intégrité génétique. L’interdiction d’importation en Islande et la gestion rigoureuse du stud-book assurent un suivi strict, mais nécessitent une vigilance constante pour éviter la dérive génétique et maintenir la diversité intra-race.
Au-delà de l’élevage, le cheval islandais demeure un symbole identitaire fort pour l’Islande. Sa valorisation touristique (randonnées, festivals, spectacles équestres) et son image de cheval rustique et authentique renforcent son rôle patrimonial et garantissent un avenir étroitement lié à la préservation des traditions islandaises.
Le Poney Islandais est l’une des races équines les plus résistantes. Sélectionné pendant plus de 1 000 ans dans un climat rude, avec des hivers longs et des ressources limitées, il a développé une constitution robuste, une grande longévité (souvent 25–30 ans et plus), et une bonne capacité d’adaptation à différents environnements hors Islande.
Élevé dans un isolement strict, il a acquis une résistance naturelle contre de nombreuses maladies endémiques locales. Cependant, cet isolement le rend très vulnérable aux maladies étrangères qu’il n’a jamais rencontrées. C’est la raison pour laquelle tout cheval exporté ne peut plus jamais revenir en Islande.
Très solides, compacts et naturellement résistants, les sabots ne nécessitent pas toujours de ferrure, même sur des terrains durs. C’est un atout majeur de la race.
Grâce à son double poil hivernal extrêmement dense, il résiste aux températures extrêmes, au vent glacial et aux intempéries. Son pelage d’été est plus fin, mais reste protecteur.
Risque de surpoids s’il est nourri trop richement (son métabolisme est adapté à des fourrages pauvres).
Sensibilité potentielle à certaines maladies métaboliques modernes (syndrome métabolique équin, fourbure), surtout hors Islande, si l’alimentation n’est pas adaptée.
En dehors de l’Islande, il peut contracter des maladies respiratoires ou virales auxquelles il n’a aucune immunité ancestrale.
La fertilité est généralement bonne. Les poulinières peuvent pouliner tardivement et les étalons restent féconds longtemps. La longévité en bonne santé est un atout majeur.
En Islande, les soins sont minimaux, car la race vit en semi-liberté. Hors Islande, un suivi vétérinaire classique suffit, à condition d’adapter la gestion alimentaire et les vaccins aux nouveaux environnements.
Le tölt est une allure à quatre temps latéraux, naturelle chez le Poney Islandais. Contrairement au trot, il n’y a pas de phase de suspension (les sabots ne quittent jamais le sol simultanément), ce qui le rend extrêmement confortable pour le cavalier.
Le flying pace (skeið en islandais) est une allure à deux temps latéraux, spectaculaire et très rapide, proche du galop de course en termes de vitesse. Elle est naturelle chez une partie des poneys islandais (mais pas chez tous).