Hackney (Cheval)

Le Hackney est une race chevaline originaire du Royaume-Uni, plus précisément des régions du Norfolk et du Yorkshire, dans l’est de l’Angleterre. Il tire son nom du district londonien de Hackney, historiquement associé aux voitures de louage tirées par des chevaux trotteurs.

La race se développe dès le XIVe siècle, sous l’impulsion des rois anglais qui recherchent des chevaux endurants, élégants et capables de trotter longtemps sur des routes rudimentaires. Elle puise ses racines dans le trotteur Norfolk, le carrossier du Yorkshire, et des apports arabes comme le

Darley Arabian, l’un des étalons fondateurs du Pur-sang.

Le Hackney possède une valeur génétique importante, notamment grâce à son trot spectaculaire, son port altier et sa grande endurance. Il a été utilisé comme race amélioratrice pour apporter énergie, élégance et expressivité des allures à d'autres races de chevaux de sport ou de présentation.

Son sang a été recherché pour le croisement avec des poneys dans le but de créer le Poney Hackney, reconnu aujourd’hui comme une race à part entière.

Par ailleurs, le Hackney descend de lignées prestigieuses incluant le célèbre Darley Arabian, ce qui le relie indirectement au Pur-sang anglais. Cette filiation lui confère un héritage génétique recherché, en particulier pour la sélection de chevaux trotteurs vifs, endurants et adaptés à l’attelage léger ou sportif.

Origines médiévales :

Les racines du Hackney remontent au XIVe siècle, dans l’est de l’Angleterre, en particulier dans le Norfolk. Les souverains anglais recherchaient alors des chevaux puissants, endurance, et au trot rapide, capables d’être montés sur des routes encore rudimentaires.

L’essor sous Henri VIII :

Au XVIe siècle, le roi Henri VIII impose aux propriétaires terriens aisés de posséder un certain nombre d’étalons trotteurs afin d’améliorer la qualité des chevaux dans le royaume. Le terme hackney est déjà en usage, désignant les chevaux de louage qui tiraient des voitures dans Londres.

Naissance du Norfolk Roadster :

Vers 1729, le croisement entre un trotteur Norfolk et un étalon Arabe donne naissance au Norfolk Roadster, ancêtre direct du Hackney moderne : un cheval solide, rapide et endurant. Trois étalons influencent durablement la race : Original Shales (1755), descendant du Darley Arabian, ainsi que Gold Farmer et Fox Hunter, fils du célèbre Sampson.

Influence des trotteurs britanniques :

Au XIXe siècle, le Hackney est façonné par deux races britanniques spécialisées dans le trot : le trotteur Norfolk et le carrossier du Yorkshire, réputés pour leur endurance et leur élégance à l’attelage. Les compétitions de trot monté ou attelé connaissent alors un grand succès, jusqu’à ce que l’arrivée des chemins de fer réduise l’intérêt pour les trajets longue distance.

Fondation du stud-book :

En 1883, les éleveurs fondent la Hackney Horse Society à Norwich et ouvrent un stud-book officiel. Deux ans plus tard, en 1885, la race est présentée pour la première fois au grand public à l’Agricultural Hall de Londres, marquant le début de son âge d’or.

L’âge d’or et l’exportation :

Entre 1885 et 1920, le Hackney devient un cheval d’attelage prisé par la haute société et les amateurs de chevaux élégants. Il est exporté massivement vers les États-Unis, l’Italie, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Japon. C’est également à cette époque que naît le Poney Hackney, développé pour les shows attelés.

Déclin au XXe siècle :

Le début du XXe siècle voit le déclin progressif du Hackney en raison de la motorisation. La Première Guerre mondiale accélère ce recul, et de nombreux éleveurs abandonnent la race. Toutefois, ses allures spectaculaires et sa prestance lui permettent de rester présent dans les concours d’attelage.

Après-guerre et reconversion :

Après la Seconde Guerre mondiale, l’attelage devient un loisir sportif. La caudectomie est interdite en 1948, mais la race conserve ses adeptes, séduits par son trot relevé et expressif. Aujourd’hui, bien que classée "en danger", le Hackney est encore élevé au Royaume-Uni et à l’international, grâce à un réseau d’éleveurs passionnés.

Le Hackney est réputé pour son tempérament vif et énergique. C’est un cheval fougueux, au port de tête haut et à l’attitude fière, qui exprime en permanence son allant naturel.

Très résistant, il est capable de trotter à bonne allure pendant de longues périodes sans se fatiguer, ce qui a contribué à sa renommée historique dans le monde de l’attelage.

Sa grande réactivité et son caractère ardent en font un partenaire exceptionnel pour les conducteurs expérimentés, mais il n’est pas adapté aux débutants. Bien travaillé, il se montre volontaire, expressif et spectaculaire, notamment dans les concours de présentation.

En main comme à l’attelage, le Hackney dégage une impression de noblesse et de dynamisme, renforcée par son regard éveillé et ses mouvements relevés.

"Cheval élégant et endurant, le Hackney est vif, fier et énergique, idéal pour l’attelage mais exigeant pour son conducteur."

Le berceau historique du Hackney se situe dans l’Est de l’Angleterre, notamment dans les régions du Norfolk, du Yorkshire et autour de Londres, d’où il tire son nom. C’est dans ces zones qu’ont été développées ses qualités de trotteur élégant et endurant, dès le Moyen Âge.

Avec l’essor du stud-book à partir de 1883 et les exportations massives de la fin du XIXe siècle, l’élevage du Hackney s’est diffusé dans plusieurs pays :

– Royaume-Uni (Norfolk, Yorkshire, Midlands)

– États-Unis (notamment le Kentucky, siège de l’American Hackney Horse Society)

– Canada (Ontario)

– Pays-Bas (notamment avec le Dutch Hackney Studbook – NHS)

– Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud

Aujourd’hui, le Hackney est encore élevé dans ces pays, souvent par des passionnés ou pour des compétitions d’attelage. Le Haras De Heemhoeve aux Pays-Bas illustre ce maintien d’un élevage international, tout en restant connecté au stud-book mère britannique.

La race Hackney fait face à des défis importants, notamment en raison de la baisse globale de l’usage des chevaux d’attelage et de la concurrence des races sportives modernes. Son statut est actuellement classé "en danger" par la FAO, en raison du faible nombre de naissances annuelles.

Cependant, plusieurs facteurs permettent d’envisager un avenir viable, notamment dans les milieux spécialisés :

– La niche de l’attelage de présentation (show driving) reste très dynamique, surtout aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Le style spectaculaire du Hackney y est toujours prisé.

– Le Poney Hackney, dérivé de la race, connaît une meilleure diffusion, ce qui permet de préserver indirectement le patrimoine génétique.

– Des éleveurs passionnés, souvent familiaux ou traditionnels, œuvrent activement pour préserver la pureté de la race à travers les stud-books nationaux.

– Le Hackney conserve un potentiel comme race amélioratrice, notamment pour transmettre l’élégance du trot et la fierté de l’attitude.

L’avenir de la race repose sur une stratégie de valorisation ciblée : mise en avant dans les spectacles équestres, soutien aux programmes de conservation, et collaborations internationales entre stud-books pour maintenir la diversité génétique.

Le Hackney est globalement une race robuste et résistante, sélectionnée depuis des siècles pour son endurance et sa solidité physique. Ses membres courts et forts, ainsi que ses bons pieds, lui confèrent une bonne aptitude au travail attelé sur la durée.

Cependant, comme d’autres chevaux à allures relevées, il peut être sujet à :

– Tensions ou raideurs articulaires si l’entraînement est inadapté ou excessif

– Problèmes tendineux liés à la sollicitation répétée des antérieurs

– Usure prématurée des articulations chez les sujets utilisés de façon intensive en show attelé

Aucune prédisposition génétique majeure n’est répertoriée dans le stud-book, mais le maintien d’une diversité génétique suffisante est essentiel, la race étant classée "en danger".

Un suivi vétérinaire régulier, un entraînement progressif et un entretien soigné des pieds sont recommandés pour préserver ses qualités et sa longévité.