COMMENT LES CHEVAUX SAUVAGES ENTRETIENNENT-ILS LEURS SABOTS ?

Cheval mustang sauvage galopant sur un sol aride et rocailleux

Un mustang sauvage se déplace librement sur un terrain sec et caillouteux, illustrant l'usure naturelle des sabots chez les chevaux en liberté.

Source : https://chevauxdumonde.com/fr/article/comment-les-chevaux-sauvages-entretiennent-ils-leurs-sabots

Contrairement aux chevaux domestiques qui nécessitent des soins réguliers de la part d’un maréchal-ferrant, les chevaux sauvages n’ont personne pour entretenir leurs sabots. Pourtant, leurs pieds restent généralement sains, solides et bien usés. Alors, comment cela est-il possible ? Voici les mécanismes naturels à l’œuvre.


1. Une usure naturelle constante


Les chevaux sauvages se déplacent chaque jour sur de longues distances – parfois jusqu’à 30 kilomètres ou plus – à la recherche d’eau, de nourriture ou pour fuir un danger. Ces déplacements constants, sur des terrains variés (sable, pierre, herbe sèche…), provoquent une usure régulière de la corne du sabot.


- Le sabot pousse naturellement (comme les ongles chez l’humain)

- Cette pousse est compensée par l’usure, ce qui évite la croissance excessive

- Le sol dur, caillouteux ou abrasif joue un rôle de lime naturelle


2. Une forme de sabot auto-adaptée


Chez les chevaux sauvages, les sabots adoptent une forme naturelle optimale : arrondie, compacte et légèrement concave, avec des talons peu fuyants. Cette forme est le résultat d’un équilibre entre la pousse et l’usure.


- Le pied devient solide mais souple, bien équilibré

- La sole (partie inférieure) reste épaisse et résistante

- Le sabot s’adapte naturellement à l’environnement


3. Pas de ferrure : plus de souplesse


Les chevaux sauvages ne sont pas ferrés. Cela permet au pied de jouer pleinement son rôle d’amortisseur :


- Le sabot peut se dilater à chaque foulée, ce qui favorise la circulation sanguine

- L’absence de fer évite la rigidité et le stress mécanique sur certaines zones

- Cela réduit les risques de fourbure ou de boiteries chroniques liées à une mauvaise ferrure


4. Une sélection naturelle impitoyable


Dans la nature, les chevaux avec des pieds déformés, faibles ou douloureux sont désavantagés. Ils peuvent avoir plus de mal à fuir les prédateurs, à s’alimenter, ou à suivre le troupeau.


- Ce mécanisme de sélection naturelle contribue à renforcer la robustesse des sabots dans les lignées sauvages

- Seuls les individus aux pieds solides survivent et se reproduisent


5. Des conditions de vie très différentes de la domestication


Le mode de vie des chevaux sauvages favorise la santé des pieds :


- Alimentation plus naturelle (moins riche que les granulés industriels)

- Mouvement constant (et pas d’immobilisation prolongée dans un box)

- Climat souvent sec (moins de boue ou d’humidité favorisant les infections)


Et chez les chevaux domestiques ?


Les chevaux domestiques, eux, n’ont pas la même liberté de mouvement, ni les mêmes types de sols. Ils ont souvent besoin :


- D’une parure régulière (toutes les 6 à 8 semaines)

- Parfois d’une ferrure, selon leur activité et la nature des sols

- D’un suivi vétérinaire et maréchal-ferrant, car l’usure naturelle ne suffit pas




Les chevaux sauvages entretiennent naturellement leurs sabots grâce à leur mode de vie : déplacement constant, sol abrasif, absence de ferrure, alimentation naturelle et sélection génétique. Ce modèle inspire aujourd’hui certaines approches alternatives comme le parage naturel chez les chevaux domestiques.