Andravida - Eleia

Caractéristiques générales

Région d’origine

Continent : Europe Pays : Grèce

Mensurations

Poids : 400 – 550 kg

Taille : 125 – 162 cm

Robes

  • Alezan : Poils fauves à rouges, crins assortis mais sans noir.
  • Noir : Poils et crins entièrement noirs, peau sombre.
  • Bai : Corps fauve, crins noirs, extrémités souvent noires.
  • Gris : Il naît sombre, s’éclaircit avec le temps jusqu’à devenir gris puis blanc.

Disciplines et aptitudes

  • Attelage : Tir de véhicules (voiture, chariot) par un ou plusieurs chevaux.
  • Travail du bétail : Conduite et tri du bétail, souvent à l'extérieur.
  • Spectacle équestre : Utilisation pour des shows ou représentations artistiques.
  • Trait : Travail de traction agricole ou forestier.
  • Loisir
  • Cavalerie / Militaire : Utilisé comme monture pour les campagnes militaires, notamment lors de conflits comme les guerres anglo-boers. Apprécié pour sa robustesse, son endurance et sa résistance aux maladies.

Stud-book

Nom : Studbook de l’Andravida Horse (Andravida Horse Studbook)
Création : 1995

Origine

Le cheval Eleia, aussi appelé Andravida, est originaire de la région d’Élide (ou Élis), dans le Péloponnèse occidental, en Grèce.


Ses racines remontent à l’Antiquité : les chevaux locaux, robustes et endurants, étaient utilisés par les Grecs pour la guerre, les courses de chars et les travaux agricoles.


À partir du XIXᵉ siècle et surtout au début du XXᵉ siècle, la population équine locale a été croisée avec des Anglo-Normands et des Nonius hongrois, afin d’augmenter la taille, la force et l’aptitude à la traction.

Le résultat fut un cheval de trait léger et de selle, adapté aux terrains méditerranéens et à une utilisation polyvalente.


En 1995, face au déclin alarmant des effectifs, un studbook a été officiellement créé pour préserver cette race menacée.




Importance génétique

Patrimoine équin hellénique :

Descendant direct des chevaux autochtones de l’Élide, le cheval Eleia est l’un des rares représentants du patrimoine équin grec encore existant, avec une lignée qui conserve certains traits morphologiques antiques.


Adaptation au milieu méditerranéen :

Sa morphologie robuste, ses sabots durs et sa capacité à travailler dans la chaleur et sur des terrains irréguliers en font un exemple d’adaptation génétique au climat et au relief du Péloponnèse.


Rareté génétique :

Avec des effectifs extrêmement faibles, la race constitue un réservoir génétique précieux, mais menacé, nécessitant une gestion attentive pour éviter la consanguinité.


Influence historique :

Bien que son impact sur d’autres races modernes soit limité à cause de sa rareté. I résulte de croisements planifiés (Anglo-Normand, Nonius) qui lui donnent un patrimoine génétique mixte intéressant pour la création de chevaux de trait léger adaptés au sud de l’Europe.


Intérêt pour la conservation :

Reconnu par les programmes de sauvegarde des races locales en danger en Grèce, il fait partie des priorités de conservation pour maintenir la diversité génétique équine méditerranéenne.


Morphologie & traits physiques

Icône Encolure

ENCOLURE

Moyenne à longue, musclée, bien sortie, avec une attache solide à l’épaule.
Icône Sabot

SABOT

Solides et durs, adaptés aux terrains pierreux méditerranéens.
Icône Tête

TÊTE

Relativement grande, au profil souvent droit ou légèrement convexe, exprimant force et rusticité.
Icône Oreilles

OREILLES

De taille moyenne, bien dressées.
Icône Yeux

YEUX

Grands et expressifs, donnant un regard franc.
Icône Corps

CORPS

Massif et compact, mais équilibré, avec une poitrine profonde.
Icône Poitrail

POITRAIL

Large et puissant, indiquant une bonne capacité respiratoire et tractionnelle.
Icône Garrot

GARROT

Peu saillant, mais bien fondu dans le dos.
Icône Dos

DOS

Court à moyennement long, solide et droit.
Icône Rein

REIN

Musclé, bien attaché, assurant la transmission de force vers l’arrière-main.
Icône Croupe

CROUPE

Large, inclinée, bien musclée, propice à la traction.
Icône Membres antérieurs

MEMBRES ANTÉRIEURS

Droits, avec des épaules solides et inclinées.
Icône Membres postérieurs

MEMBRES POSTÉRIEURS

Puissants, avec des jarrets larges et bien descendus.
Icône Ossature

OSSATURE

Forte et dense, mais sans lourdeur excessive.
Icône Musculature générale

MUSCULATURE GÉNÉRALE

Bien développée, exprimant puissance et endurance.
Icône Silhouette globale

SILHOUETTE GLOBALE

Cheval de trait léger, alliant robustesse et mobilité, apte à l’attelage et à la monte utilitaire.

Histoire

Origines antiques

Le cheval Andravida, aussi appelé Eleia, trouve ses racines dans l’Antiquité grecque. L’Élide, région qui abrite la ville d’Olympie, était déjà réputée pour l’élevage de chevaux utilisés dans les jeux panhelléniques et dans la cavalerie des cités grecques. Ces chevaux, robustes et endurants, servaient aussi bien aux courses de chars qu’aux campagnes militaires.


Influences orientales et européennes

Au fil des siècles, la population locale de chevaux a été enrichie par des apports orientaux (notamment arabes et turcs) durant l’époque byzantine et ottomane. Plus récemment, aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, l’Andravida a reçu du sang de chevaux européens tels que l’Anglo-normand et le Thoroughbred, afin d’augmenter sa taille et de l’adapter à la selle et au trait léger. Ces croisements ont façonné un modèle plus grand et polyvalent, tout en conservant la rusticité du type grec originel.


Un rôle militaire et agricole

Traditionnellement, l’Andravida servait comme cheval de cavalerie pour les besoins militaires de la Grèce, mais aussi comme cheval de travail agricole. Sa force suffisait pour la traction légère dans les champs, tandis que son tempérament équilibré le rendait adapté aux déplacements et aux usages domestiques.


Déclin et sauvegarde

Après la Seconde Guerre mondiale, la mécanisation agricole et le recul de la cavalerie ont entraîné un fort déclin de la population. Dans les années 1970-1980, la race était proche de l’extinction. Ce n’est qu’avec la création d’un stud-book officiel en 1995 que des efforts de conservation ont été entrepris. Malgré cela, l’Andravida demeure aujourd’hui une race menacée, avec une population limitée à quelques centaines d’individus.


Situation actuelle

De nos jours, l’Andravida est reconnu comme un patrimoine vivant de la Grèce. Il est principalement élevé dans la région d’Ilia (Élide), où il reste un symbole culturel et rural. Des associations locales et nationales tentent de promouvoir son élevage et d’assurer la préservation génétique de cette race rare.

Comportement & caractère

Tempérament équilibré

Le cheval Andravida est réputé pour son caractère calme et stable. Héritier d’une longue tradition d’utilisation dans la cavalerie et les travaux agricoles, il a développé un tempérament docile et fiable, ce qui le rend facile à manipuler.


Énergie maîtrisée

Bien qu’il soit plutôt posé, l’Andravida conserve une énergie suffisante pour le travail sous la selle et la traction légère. Il n’est pas connu pour une nervosité excessive, mais possède une bonne réactivité lorsqu’il est sollicité.


Vie en groupe

Comme la majorité des chevaux grecs, élevés traditionnellement en petits troupeaux, l’Andravida est sociable et s’adapte bien à la vie en groupe. Il garde une nature coopérative avec ses congénères comme avec l’humain.


« Calme, polyvalent et fidèle, l’Andravida incarne le cheval de travail traditionnel grec, proche de l’homme et résistant. »

Zone d'élevage

Région d’origine :

Principalement dans le nord-ouest du Péloponnèse, autour de la plaine de l’Élide (capitale : Pyrgos) et dans les villages voisins.


Grèce continentale :

Quelques élevages dispersés dans d’autres régions rurales, notamment en Étolie-Acarnanie et en Messénie, mais toujours en très faible nombre.


Absence à l’international :

Contrairement à d’autres races grecques, le cheval Eleia n’a pratiquement pas été exporté, ce qui le rend quasi inexistant hors de Grèce.


Effectifs réduits :

La majorité des individus sont détenus par des agriculteurs ou des passionnés locaux, souvent pour un usage mixte (attelage, présentation, tradition).


Perspectives futures

L’avenir du cheval Eleia est incertain, mais pas sans espoir, grâce à des initiatives de conservation locales.


Menace critique :

Avec un nombre d’individus reproducteurs très faible, la race est classée en danger critique d’extinction. Sans programme renforcé, elle pourrait disparaître en quelques décennies.


Actions de sauvegarde :

Le ministère grec de l’Agriculture et certaines associations rurales tentent de recenser les sujets, d’éviter la consanguinité et de stimuler l’élevage grâce à des aides et des campagnes de sensibilisation.


Valorisation patrimoniale :

La mise en avant de la race lors de festivals locaux, reconstitutions historiques et événements touristiques pourrait renforcer l’intérêt du public et inciter à sa conservation.


Sélection raisonnée :

L’amélioration des effectifs passera par un plan de reproduction contrôlé, en préservant les caractéristiques morphologiques et comportementales traditionnelles.


Potentiel niche :

En tant que cheval polyvalent de trait, léger, rustique et docile, il pourrait trouver une place dans l’attelage de loisir ou le tourisme équestre méditerranéen, à condition d’être promu à l’échelle nationale.


Santé

Rusticité naturelle

Le cheval Andravida est reconnu pour sa robustesse. Issu d’un terroir agricole méditerranéen, il a été sélectionné pour résister aux climats secs, aux sols pauvres et à un entretien limité. Cela en fait une race peu exigeante sur le plan alimentaire et sanitaire.


Faible prédisposition aux maladies

Contrairement à certaines races de sport très sélectionnées, l’Andravida ne présente pas de pathologies héréditaires spécifiques connues à grande échelle. Les risques de malformations génétiques restent faibles grâce à son origine variée (apports orientaux et européens).


Vigilance sur la consanguinité

La principale menace pour la santé de l’Andravida est liée à sa faible population. Le nombre restreint d’individus reproducteurs accroît le risque de consanguinité, pouvant à terme fragiliser la diversité génétique et favoriser l’apparition de faiblesses morphologiques ou sanitaires.


Entretien et longévité

Globalement, l’Andravida se distingue par une bonne longévité et une résistance aux maladies courantes. Comme tout cheval, il nécessite néanmoins un suivi vétérinaire régulier :

  • Vermifugation et suivi parasitaire ;
  • Soins des sabots (les terrains secs et pierreux peuvent favoriser l’usure excessive) ;
  • Vaccinations obligatoires (tétanos, grippe équine).


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