Continent : Europe
Pays : Roumanie
Poids : 450 – 550 kg
Taille : 155 – 165 cm
Le Trotteur Roumain est une race relativement récente, créée au XXᵉ siècle pour répondre au besoin d’un cheval de course attelée performant, spécifiquement adapté aux conditions et aux infrastructures de la Roumanie.
Bases locales : chevaux autochtones roumains de type demi-sang, sélectionnés pour leur endurance et leur rusticité.
Apports étrangers :
Sélection nationale : dès les années 1940–1950, des haras roumains, notamment autour de Ploiești et Mangalia, organisent une reproduction systématique pour fixer le type.
Objectif : créer un cheval de trot rapide, endurant et polyvalent, capable de rivaliser dans les courses attelées internationales tout en restant adapté aux courses locales.
Le Trotteur Roumain représente ainsi la synthèse entre la vitesse du Standardbred, la force de l’Orlov et la résilience des chevaux roumains autochtones.
Patrimoine national : le Trotteur Roumain est la seule race de trot développée et fixée en Roumanie, représentant un pan unique du patrimoine hippique national.
Synthèse génétique : il associe les atouts de l’Orlov (force et endurance), du Standardbred (vitesse), et du Pur-sang anglais (élégance et vivacité), ce qui en fait une ressource génétique précieuse pour maintenir un équilibre entre robustesse et rapidité.
Amélioration de l’élevage local : utilisé pour affiner et dynamiser les chevaux roumains demi-sang, en introduisant de la vitesse et des allures plus régulières.
Diversité génétique limitée : du fait de son origine récente et de sa sélection relativement restreinte, la race souffre d’un effectif réduit, ce qui rend sa conservation importante.
Valeur sportive : il constitue un réservoir génétique intéressant pour l’amélioration de trotteurs régionaux dans l’Europe de l’Est.
Son importance génétique réside donc autant dans son rôle identitaire en Roumanie que dans son potentiel pour enrichir la diversité des trotteurs européens.
Avant 1900 – Bases locales
Début du XXᵉ siècle – Premiers croisements
Années 1940–1950 – Organisation de l’élevage
Années 1960–1980 – Développement sportif
1995 – Création officielle du stud-book
XXIe siècle – Reconnaissance et enjeux
L’histoire du Trotteur Roumain illustre la volonté d’un pays de créer sa propre race de trot à partir de ressources locales et internationales, pour affirmer une identité hippique nationale.
Tempérament équilibré : vif et réactif, sans être difficile à gérer.
Énergie et endurance : sélectionné pour maintenir un trot rapide et soutenu, il possède une grande résistance à l’effort.
Volonté de travailler : généralement coopératif, il montre une bonne capacité d’apprentissage et un esprit compétitif en course.
Sociabilité : bien qu’issu de croisements orientés vers la performance, il conserve une disposition calme permettant une utilisation en attelage de loisir.
Nervosité modérée : il peut se montrer sensible, surtout lors des entraînements ou en situation de compétition, mais reste maniable avec un cavalier ou meneur expérimenté.
Polyvalence comportementale : capable de passer de la course au trot à des usages plus doux (loisir attelé, équitation légère).
Ce mélange d’énergie sportive et de docilité fonctionnelle en fait un cheval adapté aussi bien aux hippodromes qu’aux meneurs amateurs.
Conservation d’une race nationale : en tant que seul trotteur spécifiquement roumain, sa sauvegarde est une priorité pour préserver le patrimoine génétique équin du pays.
Développement des courses attelées : l’avenir de la race dépend directement de la relance et du maintien des courses de trot en Roumanie, encore limitées par rapport aux grands pays hippiques (France, Russie, États-Unis).
Amélioration sélective : les programmes visent à renforcer la vitesse pure (via apports Standardbred) tout en gardant la robustesse héritée de l’Orlov.
Exportation potentielle : peu diffusé à l’international, le Trotteur Roumain pourrait intéresser des circuits de trot régionaux en Europe de l’Est et des éleveurs cherchant des lignées diversifiées.
Reconnaissance internationale : un enjeu important serait une meilleure visibilité dans les bases de données mondiales des races équines et les circuits sportifs de trot.
Menaces : effectifs réduits, compétition des Standardbred importés, baisse d’intérêt pour les courses attelées locales.
Les perspectives dépendent donc de la capacité de la Roumanie à :
Robustesse générale : issu en partie de lignées locales rustiques et de l’Orlov, le Trotteur Roumain est globalement solide et résistant.
Système locomoteur : comme tout cheval de course, il peut être sujet à des problèmes articulaires (tendinites, jarrets sensibles) dus aux entraînements intensifs et aux sols d’hippodrome.
Sabots : bien conformés et résistants, mais nécessitant un suivi régulier compte tenu de la vitesse au trot et de l’usure sur pistes.
Appareil respiratoire : bonne capacité pulmonaire, essentielle pour l’endurance, mais attention aux environnements poussiéreux ou mal ventilés.
Alimentation : supporte bien les régimes riches en énergie nécessaires aux courses, mais une sur-supplementation peut entraîner des coliques ou troubles digestifs.
Longévité : souvent supérieure à 20 ans en usage polyvalent (attelage ou loisir) ; la carrière sportive est généralement plus courte (8–12 ans).
Globalement, c’est une race saine et résistante, avec une bonne longévité hors des contraintes de haute compétition.