COMMENT LES CHEVAUX VOIENT LES COULEURS ?

Schéma comparant la perception des couleurs chez l’humain et chez le cheval, avec un profil de tête de cheval à droite

Illustration comparative montrant comment les chevaux perçoivent les couleurs : leur vision dichromatique distingue surtout le bleu et les teintes jaune-beige, tandis que les rouges et oranges apparaissent ternes.

Source : https://chevauxdumonde.com/fr/article/comment-les-chevaux-voient-les-couleurs

La vision des chevaux diffère sensiblement de celle des humains. Si nous voyons le monde en couleurs riches et variées, les chevaux ont une perception plus limitée… mais adaptée à leurs besoins d’animaux proies. Alors, voient-ils en noir et blanc ? Quelles couleurs distinguent-ils vraiment ? Voici ce qu’en dit la science.


1. Le cheval n’est pas daltonien au sens strict


On entend souvent que les chevaux "ne voient pas les couleurs", mais c’est inexact. Leur perception est dichromatique, c’est-à-dire qu’ils possèdent deux types de cônes (cellules photoréceptrices de la rétine), contre trois chez l’humain.


- L’humain distingue les longueurs d’onde bleu, vert et rouge (vision trichromatique)

- Le cheval distingue essentiellement les tons bleus et certains verts, mais pas le rouge

- Pour lui, le rouge, l’orange ou le rose apparaissent comme des tons ternes, proches du gris ou brun verdâtre


2. Quelles couleurs les chevaux voient-ils le mieux ?


Les chevaux sont donc plus sensibles aux contrastes qu’aux teintes vives. Un objet rouge sur un fond vert, par exemple, peut leur apparaître comme une masse uniforme peu contrastée, d’où des hésitations ou des refus devant certains obstacles en concours.


3. Une vision adaptée à leur rôle de proie


Le système visuel du cheval n’a pas été conçu pour admirer un coucher de soleil. Il est optimisé pour repérer les mouvements, même faibles, dans un large champ de vision :


- Champ visuel d’environ 340° (grâce à la position latérale des yeux)

- Vision binoculaire frontale étroite, utile pour estimer les distances

- Très bonne sensibilité à la lumière et à l’obscurité

- Moins bonne acuité visuelle (détails flous à distance)


Le cheval compense donc sa vision colorée limitée par une excellente perception des formes en mouvement, essentielle pour fuir les prédateurs.


4. Implications pratiques pour les humains


- En concours, les barres rouges sur un fond vert peuvent être mal perçues

- En sellerie, les couleurs des tapis ou licols n’ont aucune signification esthétique pour le cheval

- Pour attirer son attention, mieux vaut jouer sur les formes, les contrastes, ou l’odeur que sur la couleur





Les chevaux ne voient pas en noir et blanc, mais leur perception des couleurs est limitée à deux grandes teintes : le bleu et une gamme de verts-jaunes. Ils ne perçoivent ni le rouge, ni l’orange, comme nous. Leur vision, en revanche, est parfaitement adaptée à leur survie : large champ, détection de mouvement, sensibilité à la lumière. Un monde perçu autrement… mais de manière tout à fait fonctionnelle.